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Mangeurs libres

Simplement écouter

En hommage à ceux qui par leur écoute nous permettent d’exprimer et nous libérer de ce qui nous opprime, et pour encourager ceux dont nous avons tant besoin, voici les extraits du texte d’un auteur indien anonyme qui mettra peut-être un peu en lumière ce que nous ressentons parfois…

 

Peux-tu simplement écouter ?

Quand je te demande de m’écouter et que tu commences à me donner des conseils, tu n’as pas fait ce que je te demandais.

Quand je te demande de m’écouter et que tu commences à me dire que je ne devrais pas ressentir cela, tu bafoues mes sentiments.

Quand je te demande de m’écouter et que tu sens que tu dois faire quelque chose pour résoudre mon problème, tu m’as fait défaut, aussi étrange que cela puisse paraître.

Écoute, tout ce que je te demande, c’est que tu m’écoutes. Non que tu parles ou que tu fasses quelque chose : je te demande uniquement de m’écouter. […]

Je veux agir par moi-même, je ne suis pas impuissant, peut-être un peu découragé ou hésitant, mais pas impotent.

Quand tu fais quelque chose pour moi, que je peux et ai besoin de faire moi-même, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation.

Mais quand tu acceptes comme un simple fait que je ressens ce que je ressens (peu importe la rationalité) je peux arrêter de te convaincre, et je peux commencer à comprendre ce qu’il y a derrière ces sentiments irrationnels.

Lorsque c’est clair, les réponses deviennent évidentes et je n’ai pas besoin de conseils. […]

Alors s’il-te-plaît, écoute et entends-moi. Et si tu veux parler, attends juste un instant et je t’écouterai.

 

 

Ce texte a paru dans ACP (Approche Centrée sur la Personne) Pratique et recherche n°7, p60.

Source image : auteur 54lulu54, hebus.com

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Mangeurs : débranchez le “pilote automatique”

Le “mode automatique”, c’est une manière de manger sans être présent à ce que l’on fait : on pense à autre chose (le feuilleton que l’on regarde à la télé, la conversation que l’on suit sur Facebook !…) et l’on est déconnecté de ses sensations alimentaires (je mange, mais ai-je FAIM ?…), donc de ses besoins.

Il nous arrive alors de suivre en pilotage automatique un programme prédéfini (repas-type viande + féculent + légume + produit laitier… et si en fait je n’avais pas envie d’un yaourt aujourd’hui ?!), de manger par habitude (« c’est l’heure, à table ! et je n’entends pas qu’avec le gros apéritif de tout à l’heure, je n’ai guère plus faim… »), et de surconsommer par rapport à nos besoins (« ces biscuits sont emballés par quatre et je ne m’aperçois pas que deux m’avaient suffi… »).

Être trop souvent dans le “mode automatique” est un facteur de prise de poids.

Pour revenir à un “mode conscience”, prenez contact avec vos sensations alimentaires en vous posant les questions :

  • ai-je (encore) FAIM?
  • de quoi ai-je vraiment ENVIE?

et restez connecté à l’évolution de votre PLAISIR à manger ces aliments (quand il n’y a plus de plaisir, il n’y a plus de besoin).

 

Aidez-vous régulièrement de vos sensations pour vous guider dans la satisfaction de vos besoins du moment.

Manger en conscience est indispensable pour retrouver et maintenir le poids d’équilibre. Observez-vous, écoutez-vous, et suivez les guides.

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La minute “Check-up”, exercice de bienveillance envers le corps

Disponibilité et attention sont nécessaires pour nous mettre en contact avec nos sensations corporelles (dont les sensations alimentaires régulatrices de notre alimentation font partie). Au cours de nos journées souvent bien remplies, la course au temps et la quête légitime d’efficacité nous accaparent à nos tâches, coupant notre lien avec nos besoins.

S’il vous arrive de vous entendre dire : « d’abord je finis ce que j’ai à faire, ensuite je m’occupe de moi », cet exercice de bienveillance envers votre corps vous est tout indiqué !

 

Au cours de votre tâche, prenez juste un instant pour vous reconnecter à vos sensations, en faisant un petit “check-up” de vos besoins :

Ai-je FAIM ?

-> Si oui, il est temps de recharger les batteries !

Ai-je SOIF ?

-> Je prends le temps de boire de l’eau ou une bonne infusion avec des petites plantes choisies qui me font du bien…

Ai-je besoin d’aller au “petit coin” ?

-> avez-vous remarqué comme il nous arrive de différer le moment de nous y rendre ? C’est violent pour la vessie et cela peut favoriser les infections urinaires. Quant à différer la “grosse commission”, c’est la constipation qui est risquée… N’attendez pas ! Soulagez votre corps !

Ai-je trop FROID / trop CHAUD ?

-> Adaptez vos vêtements, la température de la pièce…

Ai-je MAL quelque part ?

-> Il arrive que nous restions longuement dans une position assise inconfortable sans nous en apercevoir, ou bien lorsque notre travail est plus physique, que nous ne pensions pas à faire quelques étirements pour nous soulager. Vous n’êtes pas bien ? dépliez-vous !, étirez-vous, faites quelques pas ou même une balade pour vous dégourdir muscles et articulations… Vous devez rester assis encore un peu ? Rajoutez des coussins ! soyez confortable et moelleux…

Suis-je FATIGUÉ(E) ?

-> La fatigue peut avoir plusieurs origines : hypoglycémie, déshydratation, fatigue musculaire ou intellectuelle… Faites une pause salutaire qui vous permettra de revenir à votre tâche avec plus d’entrain. Si vous sentez l’épuisement, vous est-il possible de fractionner ce que vous êtes en train de faire, de passer à autre chose pour y revenir plus tard en meilleure forme et plus motivé ?

 

Cet exercice ne prend en fait que quelques instants, et c’est fou le bien qu’il procure !! Pratiqué de manière assidue les premiers temps (ex : chaque jour à telle heure je me fais une petite minute “check-up”), il deviendra un réflexe salutaire vous permettant d’être mieux à l’écoute des besoins de votre petit corps…

A notre corps, nous demandons beaucoup : si nous commencions par lui donner ? Soyez bienveillant avec lui, il vous le rendra !

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“Je ne mange pas comme je devrais…” ou la Dissonance Cognitive

La dissonance cognitive traduit la simultanéité entre deux pensées (cognitions) ou une pensée et une action qui se contredisent (exemple : « je veux maigrir » / « manger du chocolat fait grossir » / « je mange quand même du chocolat »). La dissonance cognitive est source de tensions psychologiques et peut nous laisser dans le désarroi.

Afin de réduire ces tensions, la personne en dissonance cognitive peut chercher à rapprocher ses actions de ses croyances, et l’on peut obtenir ce schéma :

Mais le “code de bonne conduite alimentaire” n’est pas facile à tenir et nous expose à de nouveaux conflits avec nous-même et une auto-dévaluation (“je suis nul(le)”…).

 

A l’origine, qu’est-ce qui nous « met dans le jus » ?! La croyance qu’il existe UNE bonne manière de manger. Cette croyance porte différents noms en fonction des informations dont nous sommes abreuvés : « manger équilibré », « alimentation saine », « régime minceur », « diète méditerranéenne »… Sous chaque concept une liste de règles que nous recombinons pour tenter de composer un code avec lequel nous sentir le plus en harmonie possible. Mais vient un moment où une règle est enfreinte et où tout peut s’écrouler.

Et s’il n’existait pas UNE bonne manière de manger, un seul programme nutritionnel qui nous garantisse minceur, santé et longévité, mais plutôt une façon de manger souple, adaptée aux différentes circonstances que nous rencontrons, et qui nous permette d’être à la fois bien dans notre peau et notre assiette ?

Cette façon de manger est guidée par nos BESOINS. Ces besoins sont personnels, ils dépendent de notre état physiologique, de nos activités, de nos goûts et culture gastronomique et même du temps qu’il fait dehors (« ma cousine en vacances en Martinique n’a pas les mêmes besoins que moi qui lutte contre la bise hivernale alpestre !! »). Ce sont nos sensations alimentaires – FAIM, ENVIES, PLAISIR – qui nous orientent et facilitent nos choix. Elles sont en nous, nous sommes dotés d’un système de régulation naturel. Faisons-nous confiance : suivons les guides !

 

*Importante précision : il n’y a pas “d’aliment grossissant” en soi, vive le chocolat !!