Les tartinades à bases de légumineuses sont pratiques et délicieuses : elles se conservent plusieurs jours, servent d’encas, complètent une assiette composée ou une boîte-repas, et peuvent aussi bien se grignoter sur le pouce que s’inviter à un repas plus festif (dips, toasts apéritifs…). Les légumes secs étant disponibles toute l’année, les tartinades telles le houmous sont faciles à prévoir à l’avance…

Cette tartinade de lentilles corail au maquereau fumé est à la fois douce et délicatement relevée. Je la préfère servie sur des feuilles ou fines rondelles de crudités (petites feuilles d’endives toutes fraîches ou concombre quand c’est la saison…) dont la richesse en eau équilibre la texture farineuse due aux lentilles.

 

Pour un gros bocal type pot à confiture :

  • 150g de lentilles corail
  • 1 filet de maquereau fumé (au poivre)
  • 1 gousse d’ail
  • tamari
  • 5-6 gousses de cardamome
  • jus de citron
  • petites endives belles et fraîches

 

La veille ou quelques heures plus tôt, je rince abondamment les lentilles corail dans plusieurs eaux (je les débarrasse ainsi de l’amidon qu’elles dégorgent et qui les ferait coller au fond de la casserole). Je les couvre avec environ 400 ml d’eau et je les fais cuire à feu doux, sans couvercle (gare, ça déborde !!), pendant environ 20 minutes : les lentilles se défont et forment une « purée » grumeleuse. J’égoutte l’excès d’eau et je les laisse refroidir.

Lorsqu’elles sont froides, je les verse dans le bol de mon robot-coupe et j’ajoute le filet de maquereau fumé émietté, l’ail grossièrement haché ou pressé (*la saveur est plus forte ainsi), un filet de tamari et un peu de jus de citron (je prends soin de ne pas « noyer » la préparation avec trop de liquide – si elle est déjà plutôt humide, j’ajuste l’assaisonnement avec du sel plutôt que du tamari et j’ajoute un soupçon de zeste de citron finement râpé).

J’ouvre les gousses de cardamome et je récupère les graines que je broie au suribachi (mortier traditionnel japonais, super pratique avec son fond strié !). Elles rejoignent le reste des ingrédients dans le robot et je mixe jusqu’à obtention d’une texture plus ou moins fine, au goût du jour…

Je garnis une poche à douille cannelée et je dresse d’élégants « shprouts » de tartinade sur mes petites feuilles d’endive toutes fraîches. Non non, pas pour une « grande occasion » : parce que nous le valons bien !

 

*Pour une texture de tartinade un peu plus « moelleuse », j’ajouterais un peu d’huile bio de première pression à froid (top qualité nutritionnelle !) de colza pour ses précieux oméga 3, ou bien d’olive ou de sésame…