Ballonnements, faut-il arrêter le gluten ?

« J’ai souvent des ballonnements après manger, pensez-vous que je doive arrêter le gluten ? ». Nous cherchons souvent des réponses à nos troubles du côté d’un agresseur, molécule qui serait malsaine pour notre organisme… S’il existe indéniablement des personnes sensibles au gluten (allergie, intolérance…), il en existe aussi beaucoup chez qui cette protéine ne présente aucun effet indésirable (ouf !!). Avant d’investiguer du côté de pistes compliquées qui ne concernent qu’une partie de la population, il est important d’explorer des pistes simples et beaucoup plus fréquentes.

Ces pistes concernent notre comportement alimentaire.

« Aujourd’hui, nous rendons souvent notre nourriture responsable de nos problèmes de santé. Certaines personnes, qui ont mal à la tête au lendemain d’une soirée festive et arrosée avec quelques verres de vin rouge, ne pensent pas que leur consommation excessive d’alcool soit responsable de leur trouble, mais qu’elles souffrent d’une intolérance aux histamines (des amines naturellement produites par notre système immunitaire en cas de réactions allergiques, également dégradées par l’organisme, et que les aliments « fermentés », tel le vin, contiennent). » (Source : article Pour la Science « Pourquoi avons-nous peur du gluten ? »)

Notre manière de manger, souvent avant même la nature des aliments que nous choisissons, peut être source de troubles et d’inconforts. Les ballonnements par exemple résultent d’une digestion incomplète des nutriments dans le colon. Or la digestion commence dans la bouche, par le broyage des aliments (mastication) et leur imprégnation de salive qui contient des enzymes digestives. Une mastication insuffisante, manger vite, « avaler » la nourriture, sont les principales sources de ballonnements : les aliments insuffisamment préparés à la suite des opérations stagnent dans l’estomac qui peine dans son travail de brassage, puis leurs résidus fermenteront dans l’intestin entraînant douleurs et gonflements.

La deuxième source d’inconfort est le TROP : lorsque nous apportons au cours d’un repas plus d’énergie à notre corps que ce dont il avait besoin, que nous ingérons plus de nourriture que notre système digestif n’est capable d’en traiter, nous fatiguons notre organisme, nous nous sentons « paf ! », épuisés d’avoir mangé une nourriture censée nous « redonner des forces ».

Nos choix alimentaires ont certes une incidence sur notre niveau d’énergie (apports suffisants en vitamines, oligo-éléments, aliments qui ne nous conviennent effectivement pas…), mais notre manière de les consommer au quotidien fait beaucoup.

Restez à l’écoute de votre FAIM et de votre RASSASIEMENT, essayez de les respecter (lancez-vous un petit défi pour commencer : essayez déjà de le faire sur un repas, puis plus si affinités…). Observez comment la quantité ingérée et la façon, savoureuse ou pressée, de le consommer retentissent sur votre corps. Ca donne des idées ?

 

Gluten : voir également l’article « Doit-on manger sans gluten ? »

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