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Mousse de baies noires à la reine des prés

J’ai fait cueillette le mois dernier de merveilleux cassis noirs et blancs (je ne savais pas que ça existait !) et c’est une recette de mousse toute rose de Linda LOUIS, issue de son joli livre Baies et petits fruits aux éditions La Plage qui m’a inspirée. Comme je découvrais en même temps la reine des prés, j’ai fait infuser la crème de soja avec quelques sommités fleuries. Le résultat un peu puissant à mon goût restait toutefois super séduisant par sa légèreté et sa couleur bonbon !

Je vous propose une variante avec les myrtilles qui sont aujourd’hui de saison et un temps d’infusion réduit, mais que vous ajusterez à votre goût à vous…

 

Ingrédients :

  • environ 400g de myrtilles
  • 200ml de crème de soja cuisine
  • 1 cc de reine des prés séchée
  • 130g de sucre blond
  • 1 cc d’agar-agar
  • 2 blancs d’œufs
  • 1 cc de jus de citron
  • 1 pincée de sel

 

Je prélève la pulpe de myrtille : je fais cuire 5min à petite ébullition et à couvert les myrtilles soigneusement rincées avec 200ml d’eau ; j’ôte le couvercle et poursuis la cuisson 3-4min jusqu’à ce que les baies aient éclaté. Je les mixe et les chinoise à travers un tamis pour retirer les résidus de graines (je peux les faire sécher et les utiliser en tisane…).

Je prépare la mousse : je fais infuser 5min dans une casserole couverte la reine des prés réchauffée dans la crème de soja. Je filtre les fleurs puis j’ajoute la pulpe de myrtilles, le sucre blond, l’agar-agar, et je porte à ébullition trente seconde pour activer le gélifiant. Je laisse tiédir.

Entretemps, je monte les blancs, additionnés du jus de citron et du sel, en neige ferme (en commençant à fouetter à petite vitesse puis en l’augmentant progressivement). J’incorpore délicatement les blancs dans la pulpe de myrtille tiédie et je répartis la mousse dans des ramequins. Je fais refroidir au moins 4 heures au réfrigérateur.

Léger et fruité, je déguste ce petit nuage rose avec de délicates langues de chat…

*Linda LOUIS précise qu’elle peut être utilisée dans un entremets, et je suis sûre que ce doit être sublime !…

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Tartelettes aux fruits d’août et reine des prés

Je trouve cette version de tartelette aux fruits particulièrement digeste : très peu grasse (boisson végétale à la place du lait de vache dans la crème pâtissière, margarine végétale à la place du beurre que je sens plus lourd à digérer…) et peu sucrée (je n’ajoute pas de sucre à la crème pâtissière car la boisson au soja vanillée en contient déjà), pour moi qui suis capable d’en manger matin, midi, soir et au goûter, elle est absolument idéale !!

La reine des prés communique à la crème un parfum doux et suave. Je l’apprécie mieux quand elle n’est pas trop intense car je la trouve vite entêtante… mais c’est affaire de goût !

 

Pour la pâte sucrée :

  • Farine T65 250g
  • Margarine bio 100g
  • Sucre blond 65g
  • 1 œuf

-> Ces quantités permettent de réaliser 10 à 12 fonds de tartelettes individuelles.

Pour la crème pâtissière à la reine des prés :

  • Boisson au soja vanillée 300ml
  • Jaunes d’œufs x2
  • Arrow-root 20g (ou maïzena)
  • 1 “toupet” de reine des prés

-> Ces quantités permettent de garnir 6 à 8 fonds de tartelettes.

Les fruits :

  • Pêches (ou nectarines)
  • Melon
  • Fraises ou raisin noir
  • Miel d’acacia

 

Je prépare ma pâte sucrée bien croquante : je crème la margarine et le sucre en les malaxant à la fourchette, puis en j’ajoute l’œuf. J’incorpore ce mélange humide à la farine, sans trop travailler la pâte pour éviter de la rendre élastique. Je forme une boule que je filme avant de la laisser reposer 30 min à 1h au réfrigérateur.

Je prélève des boulettes de pâte que j’étale au rouleau pour foncer les moules à tartelettes ; je pique les fonds à la fourchette, puis j’enfourne au four préchauffé à 180°C pour 20min de cuisson. Je démoule les fonds et les laisse refroidir sur une volette à pâtisserie pour éviter qu’ils ramollissent et conservent bien leur croquant. *Lorsqu’ils sont bien froids, je peux les stocker dans une boîte métallique pour les utiliser ultérieurement…

Je réalise la crème pâtissière : je porte à la limite de l’ébullition la boisson au soja vanillée avec le “toupet” de reine des prés et je laisse infuser 5min à couvert (*j’apprécie la saveur de la reine des prés si elle reste subtile car je peux la trouver entêtante – 5min suffisent alors). Dans un saladier, je fouette les jaunes avec l’arrow-root. Je filtre le lait infusé, j’en ajoute une louche aux jaunes d’œufs et je mélange bien. Puis je reverse le tout dans la casserole et je cuis sur feu moyen en fouettant sans cesse jusqu’à ce que la crème épaississe. Je la verse dans un plat large et peu profond avec un couvercle sur une fine épaisseur, et je la fouette régulièrement pour faciliter son refroidissement et éviter qu’elle ne croûte. Lorsqu’elle est à température ambiante, je la conserve au réfrigérateur.

Je garnis les fonds de tartelettes avec la crème pâtissière bien froide sur laquelle je dispose quartiers de pêche, fraises ou grains de raisin noir (je coupe les plus gros en deux et j’ôte les pépins), et perles de melon prélevées à la cuillère parisienne. Je fais couler un très fin filet de miel d’acacia sur les fruits et je poudre de quelques cotonneux grains de reine des prés

La reine des prés

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Tartelettes aux fruits solaires et thym citronné

Le thym citronné est un de mes immenses coups de cœur de la saison : sa petite feuille verte brillante et son parfum d’écorce d’agrume rond et puissant m’enivrent ! Je l’associe dans ces tartelettes estivales à l’abricot et au melon pour un goûter de soleil…

 

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

  • Beurre ramolli 100g
  • Rapadura 30g
  • 1 œuf
  • Farine T80 250g
  • Thym citronné

-> Cette recette sur la base d’un œuf permet de réaliser 11 fonds de tartelettes individuelles.

Pour le fond de garniture :

  • Poudre d’amande blanche 30g
  • Rapadura 20g

 

Pour la garniture fruits :

  • Abricots frais
  • Melon
  • Sucre blond
  • Rapadura
  • Thym citronné frais ou sec

 

Je confectionne la pâte sucrée un peu à l’avance pour lui laisser le temps de reposer (1h). Je malaxe le beurre avec le rapadura puis l’œuf pour obtenir un mélange homogène crémeux. Je poudre la farine de thym citronné, j’y incorpore le mélange crémeux et je forme une boule de pâte, sans trop la travailler pour éviter de la corser. Je la protège d’un film alimentaire et la laisse reposer une heure à température ambiante.

Je prélève des boules de pâte et les étale sur une épaisseur de 3-5mm, puis je fonce les moules à tartelettes (que je ne graisse pas au préalable : la pâte en cuisant se rétracte et se détache bien des parois). Je les pique à la fourchette.

Je mêle le rapadura et la poudre d’amande et j’en dépose quelques cuillerées dans chaque tartelette (ce fond de garniture servira à absorber le jus qui s’écoule des fruits pendant la cuisson, empêchant le fond de pâte de se détremper et prenant une texture moelleuse semblable à une crème d’amande… miam !!). Je réserve au frais les fonds de tartelettes durant la préparation des fruits.

Je coupe les abricots soigneusement lavés en lamelles et la chair du melon en fins copeaux, comme des éclats. Je dispose les lamelles d’abricot sur les fonds de tartelettes en formant une rosace, puis j’insère des éclats de melon un peu partout, comme des touches de couleur qui deviendront des touches de parfum. Je saupoudre d’un peu de sucre blond et d’un peu de rapadura.

J’enfourne pour 25 min au four préchauffé à 180°C.

Au sortir du four, je démoule les tartelettes et les saupoudre de thym-citronné frais ou séché. Je patiente jusqu’à ce qu’elles ne soient plus brûlantes en respirant profondément leur fabuleux parfum…

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Mousse choco menthe-bergamote

Une autre jolie recette inspirée par les plantes de l’Herbier de la Clappe : je me souviens de ma découverte jubilatoire de cette extraordinaire variété de menthe à l’arôme de bergamote, agrume enivrant et capiteux, rond et fruité… L’association avec la fraîcheur de la menthe est d’une complémentarité extraordinaire ! Combiné au chocolat, c’est magique…

J’adore également réaliser les petites feuilles de menthe cristallisées : craquantes et parfumées, elles sont d’une gourmandise irrésistible, tout en délicatesse…

 

Mousse pour 6 personnes :

  • 4 blancs d’œufs
  • 180g de chocolat noir dessert
  • une 20aine de feuilles de menthe-bergamote séchée

 

Je réduis en poudre la plus fine possible les feuilles de menthe-bergamote séchées en les froissant entre les doigts.

Je fais fondre le chocolat au bain-marie puis j’incorpore la poudre de menthe.

Je bats les blancs d’œufs en neige ferme (j’ajoute éventuellement une pincée de sel au départ pour liquéfier les blancs et favoriser la montée en neige).

Je mélange délicatement le chocolat aux blancs en neige pour ne pas les faire retomber et je répartis dans de jolis ramequins avant de mettre au frais.

 

 

Pour les feuilles de menthe-bergamote cristallisées :

  • feuilles de menthe bergamote fraîches
  • 1 blanc d’œuf en neige
  • sucre cristallisé

Je vais chiper quelques branches de menthe-bergamote fraîche dans les cultures de Florence et Philippe !

Je les lave, les sèche, puis je trempe caresse le blanc en neige avec chaque feuille de menthe, recto-verso avant de les tremper dans le sucre cristallisé : la fine pellicule de blanc en neige en surface des feuilles va permettre d’accrocher le sucre.

Je les dépose sur une plaque garnie de papier sulfurisé, puis je place au four, température la plus basse possible (50°C, voire porte entrouverte) pour les laisser sécher doucement sans les cuire pendant 2h au minimum. *Si je dispose d’un déshydrateur, je les fais sécher à 45°C pendant 3h environ.

J’obtiens des petites feuilles très craquantes, de vrais bonbons !, à conserver longtemps dans une boîte à l’abri de l’humidité…

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Ecorces de melon confites au miel

Pourquoi en vins-je à confire des écorces de melon ? Probablement une curiosité glanée dans un livre qui m’aura séduite par son côté « rien ne se perd, tout se transforme » !

Quel effroi cependant lorsque je les goûtai  après la première cuisson destinée à les ramollir et les préparer au confisage : elles avaient un goût de courge fadasse pas ragoûtant du tout !! Je gardai la tête froide, rangeai le sucre blond qui devait servir à les confire et le troquai contre un miel d’acacia qui devait leur transmettre son goût floral, enfin j’espérais… Et ouf ! ce fut sublime !

 

Ingrédients :

  • écorce de melon
  • miel d’acacia ou autre miel clair et doux

 

Je mange le melon (!) et je garde les écorces dont la pulpe aura été bien raclée. Je les découpe en petits dés et je les fais cuire dans une casserole d’eau bouillante afin de les ramollir : elles deviennent moelleuses sous la dent.

Je les égoutte, les verse dans une petite casserole et les enrobe de miel. Je fais cuire à feu doux jusqu’à ce qu’elles deviennent translucides : le sucre du miel a remplacé l’eau contenu dans les écorces, elles sont “déshydratées” et conservées par le sucre qui les stabilise.

Je les verse dans un bocal. Cette version encore humide de miel se conserve longtemps mais au réfrigérateur.

 

Pour un produit encore plus stable et plus sec, j’égoutte au maximum les écorces confites dans une passoire fine, puis je les répartis sur une plaque garnie de papier sulfurisé et les place au four, température la plus basse (pour ne pas les faire cuire à nouveau mais juste les sécher), et les laisse se déshydrater quelques heures jusqu’à ce que toute humidité s’en soit allée. Je peux ensuite les conserver dans un bocal hermétique à température ambiante.

 

Ces merveilleuses écorces confites se glissent dans une verrine de tiramisu au melon, dans un cake aux fruits confits…

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Tiramisu (ou presque !) abricot-melon et vin de blanc sureau

« Tiramisù » en italien ça signifie « remonte-moi le moral » : qu’il porte bien son nom ce merveilleux dessert ! Doux, onctueux, fondant, c’est de l’amour sous forme de crème ! Le mascarpone, fromage fantastiquement onctueux, en est l’ingrédient clé. Dans la version expresse que je fais le plus souvent, je le conserve bien sûr mais au lieu d’en faire une mousse grâce aux blancs en neige, je le fluidifie avec de la crème de soja vanillée pour lui donner une texture souple qui figera légèrement au réfrigérateur. Vite fait, ce tiramisu ou presque contribue tout autant que la version originale à mettre du bonheur dans la journée !

Ingrédients pour 8 verrines :

  • biscuits à la cuillère ou Commingeois : 8 minimum
  • apéritif au sureau blanc (ici de l’Herbier de la Clappe)
  • compotée melon-abricot*
  • écorces de melon confites**
  • crème dessert de soja à la vanille (marque Sojade par exemple, en brique au rayon sec des magasins bio)
  • un pot de mascarpone (250g)
  • lamelles de melon séchées***
  • fleurs de sureau fraîches

*Pour préparer une compotée abricot-melon, je fais cuire les fruits coupés en quartiers (abricots) et petits morceaux (melon) avec un peu de sucre blond. Je verse la compotée encore très chaude dans des bocaux propres que je retourne après avoir vissé le couvercle pour procéder à une « auto-stérilisation ». Les bocaux dans lequel se fait un vide d’air se conservent ainsi longtemps.

**Pour les écorces de melon confites : par ici la recette !

***Pour faire des lamelles de melon séchées : je coupe de très fines et régulières tranches de melon à l’aide d’une mandoline. Version four traditionnel : je les dispose sur une plaque garnie de papier sulfurisé et les glisse au four à basse température (50 à 80°) pendant 2h minimum (plus le four est chaud, plus c’est rapide – au-delà de 80° la cuisson est forte et la saveur se corse). / Version déshydrateur : je les dispose sur les plateaux et les fait sécher 2h à 68°, puis deux heures minimum à 45°. Je les retire lorsqu’elles sont parfaitement sèches donc croquantes, et je les conserve dans une boîte hermétique à l’abri de l’humidité.

 

Je trempouille les biscuits Commingeois dans l’apéritif au sureau pour les imbiber légèrement (je ne les imprègne pas trop pour éviter qu’ils se délitent et rendent du jus) et les dispose immédiatement au fond des verrines (j’adapte la quantité de biscuits au diamètre de la verrine (un seul biscuit coupé en deux ou 3 à 4 demi-biscuits).

Je commence ensuite par délayer à la spatule le mascarpone avec un peu de crème de soja vanillée. J’en rajoute ensuite suffisamment en mélangeant au fouet pour obtenir une texture homogène onctueuse et pas trop fluide.

Je complète la verrine en déposant une bonne cuillerée de compotée melon-abricot au-dessus des biscuits imbibés puis en parsemant quelques écorces de melon confites (elles apporteront de la “mâche”, je n’aurai pas un dessert “tout mou” qui s’avale tout rond !). Je complète avec la crème soja-mascarpone et je dépose une dernière cuillerée de compotée melon-abricot au centre pour la couleur avant de réserver au frais.

Au moment du service pour ne point qu’elle ramollisse !, je plante une lamelle de melon séchée dans la crème, comme un drapeau ! et je dépose une touffette de fleurs de sureau fraîches s’il se trouve un grand gaillard ingénieux pour aller prélever celles qui ont subsisté au sommet des buissons !

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Petits cookies au tofu, raisins fruités et pépites de chocolat

J’aime beaucoup cette manière insolite de détourner le tofu en pâtisserie : broyé en crème, il devient la base de cookies moelleux, peu sucrés, au petit goût crayeux qui met en relief le caramel ambré du rapadura et l’acidité fruitée des raisins secs…

 

Pour 6 dizaines de petits cookies :

d’après la recette de Cookies au tofu de Louise HAGLER (Tofu rapide et facile, aux éditions La Plage)

  • 125g de tofu blanc ferme
  • 150g de rapadura
  • 80g de margarine bio non hydrogénée (ou autre graisse concrète plus sapide : beurre, huile de coco…)
  • 2 cuillères à café d’extrait de vanille
  • 300g de farine de blé T80 (ou mélange 2/3 blé T80 + 1/3 petit épeautre pour une saveur plus “caramel”)
  • pépites de chocolat noir et raisins secs (ou cramberries au si beau rouge rubis)

 

Je réduis en une crème homogène le tofu blanc au mixer, avec la margarine, le rapadura et l’extrait de vanille. J’incorpore à la spatule la farine, puis les pépites chocolatées et raisins secs.

Je préchauffe le four à 180°C tandis que je façonne mes cookies en petites boules aplaties (jouissance : la pâte ne colle pas aux doigts !). La cuisson durera 15 à 20min, le temps que les petites douceurs se trouvent dorées d’un bronzage estival…

Je laisse (j’essaye de laisser) refroidir sur une grille, et je savoure ceux qui ont réchappé à la première dégustation avide au sortir du four avec une onctueuse compote de fruits d’été…

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Baba châtaigne-orange

Si vous avez comme moi vécu des fêtes cÔÔÔpieusement savoureuses mais que quelques repas festifs s’annoncent encore pour janvier, peut-être aurez-vous envie de vous régaler en légèreté… Chez moi c’est le cas, aussi ai-je expérimenté une délicieuse recette de baba, toute légère, toute digeste, mais ô combien savoureuse !

L’idée est très largement inspirée d’un livre d’Estérelle PAYANI consacré à ladite pâtisserie. Sa version expresse de la pâte à baba est tout à fait satisfaisante : la levure simple remplace la levure de boulanger, on économise le temps de “pousse”, et le résultat est cependant parfaitement léger et aéré grâce aux blancs d’œufs battus en neige…

Des oranges sanguines très parfumées, des marrons confits rescapés des fêtes, et un crémeux yaourt de brebis mêlé de confit de châtaigne… Le doux, l’ambré, l’acide s’équilibrent, le juteux, le moelleux, le crémeux nous transportent… J’envisage déjà les récidives !

 

Pour la pâte à baba :

  • 3 œufs (bio !)
  • 5cl de lait (celui entamé au frigo, à savoir ce jour-là lait végétal riz-coco)
  • 110g de farine de blé T65
  • 40g de farine de châtaigne
  • 50g de sucre complet (rapadura)
  • 2 càs d’huile de coco (ou de margarine ou d’huile végétale pour rester dans la digestibilité, ou bien de beurre si l’arôme vous en dit !)
  • 1 sachet de levure chimique
  • sel

Pour le jus :

  • 50cl de jus d’orange (fraîchement pressé ou 100% pur jus, on évite les concentrés reconstitués !)
  • 40g de miel de châtaignier
  • 60g de miel doux (acacia, toutes fleurs…) ou de sirop de riz

Pour tout ce qui va autour :

  • 2 yaourts de brebis fermes
  • 2 grosses cuillères à soupe de confiture de châtaigne
  • 3 oranges sanguines
  • des marrons glacés

D’après Estérelle PAYANI, ces proportions permettent de réaliser 1 grand baba (moule à savarin) ou 12 babas individuels ou 16 minibabas. J’ai pu confectionner 5 pièces dans de petits moules en faïence d’un diamètre de 8cm. Bon, pour des babas individuels, ce diamètre est un petit peu beaucoup généreux… et si nous en sommes vaillamment venus à bout, un format légèrement moindre sera mieux-venu la prochaine fois !

 

Je commence par réaliser la pâte à baba, en séparant les blancs des jaunes d’œufs. Je fouette les jaunes avec le sucre complet et j’ajoute lait de riz-coco et graisse de coco (fondue à feu tout doux à la casserole). Je tamise farines et levure au-dessus du mélange et les mêle à la spatule, j’ajoute une pincée de sel. Je monte les blancs en neige ferme (j’ajoute au début du fouettage une pincée de sel qui liquéfie les blancs d’œufs et favorise leur montée), et les incorpore délicatement au mélange précédent. Je verse la pâte aux deux tiers (ça gonfle beaucoup !) dans mes petits moules soigneusement graissés, et j’enfourne à four préchauffé à 180°C (th6) pour une vingtaine de minutes. Je vérifie la cuisson à la lame d’un couteau qui doit ressortir propre, je prolonge si besoin ou je les démoule immédiatement dans un plat où ils imbiberont.

Pendant que les babas cuisent, je prépare le jus dont ils vont se gorger : je place le jus d’orange et les miels dans une casserole à feu doux pour les faire fondre et se mêler. Sitôt mes babas cuits, encore bien chauds, je les arrose de tout le jus d’orange aux miels bien chaud lui aussi (cela facilite l’imprégnation), et je laisse reposer (jusqu’au lendemain pour ma part, je m’y étais prise bien à l’avance, on recommande 8h minimum… Pas de frigo par contre, pour préserver une texture bien moelleuse). On peut retourner les babas à mi-course afin qu’ils s’imprègnent uniformément ; moi, parce que je n’y ai pas pensé, j’ai déclaré que j’appréciais le contraste dans une même bouchée du gâteau bien hydraté et de son jumeau moins juteux… et c’était quand même un peu vrai !

Pour le service, je prélève les suprêmes* des oranges sanguines. Je mêle les yaourts de brebis à la confiture de châtaigne pour en faire une crème onctueuse. Je dresse les assiettes avec un joli baba arrosé de jus, une belle cuillerée de crème de yaourt, des segments d’orange fraîches et un beau marron glacé entier ou en brisures…

 

*Suprêmes d’orange : ce terme qui me fait toujours rêver désigne les quartiers d’agrumes auxquels on a ôté toutes les peaux, y compris les petites membranes qui les séparent. On les prélève en ôtant déjà l’écorce au couteau en taillant légèrement dans les quartiers, puis en découpant au ras de chaque membrane pour les détacher… Euh… quelques images au besoin !

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Petits moelleux vapeur à la farine de lupin et pépites de chocolat

Chouette les challenges ! ils permettent d’explorer et de faire des découvertes parfois super enthousiasmantes : comment au salon Naturellia proposer une recette sucrée dans le thème des légumineuses, réalisable sans four traditionnel ? Ce fut l’occasion pour moi de redécouvrir et partager avec vous la farine de lupin toute dorée au parfum vanillé, lacté, biscuité… délectable !, et d’expérimenter la cuisson vapeur de la pâtisserie. Résultat : des petits muffins doudounets au moelleux extraordinaire et à la saveur toute douce. “On remet ça ?”

AVERTISSEMENT : le lupin est un des 14 allergènes alimentaires listés en France. Si vous êtes allergique au lupin ou à l’arachide, remplacez la farine de lupin de cette recette par une autre farine savoureuse (châtaigne, sarrasin…).

 

Pour un douzaine de petits moelleux :

  • 200g de farine de blé T80
  • 100g de farine de lupin
  • 100g de sucre complet (rapadura…)
  • 1 sachet de levure chimique
  • 3 œufs
  • 150 ml de lait (végétal, soja vanillé par exemple)
  • 120g de pépites de chocolat noir
  • beurre doux ou graisse végétale (coco…) pour les moules

Pour le décor

  • ½ cc de cacao en poudre

Pour la “crème anglaise” paresseuse

  • crème de soja vanillée (marque Sojade par exemple, en briquette au rayon sec)
  • essence d’orange douce, citron et/ou mandarine
  • un peu de lait (végétal)

 

Je mélange farines, sucre complet et levure dans un grand saladier. Je forme un puits et j’y verse les œufs et le lait de soja vanillé, puis je mêle à la spatule en prenant soin d’éviter les grumeaux. Je réserve une cuillère à soupe de pâte nature pour le décor dans un ramequin, puis j’incorpore les pépites de chocolat noir dans mon saladier.

Je préchauffe l’eau du panier vapeur. Je graisse soigneusement les moules à muffins avec un petit tampon de papier beurré et je les garnis à moitié (ça va gonfler très fort !). Je les place ensuite dans le panier vapeur pour 20-25 min de cuisson (je piquerai à la pointe d’un couteau pour vérifier la cuisson à cœur : si elle ressort sèche, c’est tout bon).

En attendant, je confectionne un cornet à pâtisserie dans un triangle de papier sulfurisé qui me permettra de dessiner sur mes petits muffins. Un petit rappel de la méthode :

J’ajoute une demi-cuillère à café de cacao en poudre dans le ramequin de pâte que j’ai réservée. Je détends éventuellement avec un peu de lait de soja vanillé pour obtenir une texture souple, ni trop ferme, ni trop fluide (elle coincerait ou s’écoulerait de mon cornet). Je garnis le cornet de pâte cacaotée, le referme et coupe au ciseau la petite pointe en laissant une ouverture plus ou moins fine selon l’épaisseur de trait de dessin que je souhaite obtenir.

Bip ! Les muffins sont cuits. Je les retire de la source de vapeur, dessine les décors au cornet et les remets 2 à 5 min pour cuire la pâte du décor (parce qu’elle contient de la levure elle aussi, elle gonfle pour donner un dessin en relief…).

Bip ! Je démoule les petits muffins et les laisse refroidir sur une grille.

Pendant ce temps, je confectionne en deux coup de cuillère à pot une “crème anglaise” paresseuse et savoureuse : je détends de la crème dessert au soja vanillée avec un peu de lait végétal et j’ajoute précautionneusement quelques gouttes d’essence d’agrume (l’arôme des essences est puissant, je mets environ 2-3 gouttes grand maximum pour 250g de crème).

Je sers mes petits muffins doux comme d’adorables petits coussins avec leur coulis parfumé… réconfort assuré !

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Crumble pomme-framboise avoine et coco

J’ai eu le bonheur de ressortir de mes tiroirs une recette fruitée façon “crumble”, où les petits flocons d’avoine remplacent le mélange farine-sucre-beurre que je trouve souvent lourd à digérer. Aux belles pommes du verger, ce sont les framboises que j’ai décidé d’associer : toujours en stock dans mon congélateur, je les emploie avec parcimonie comme une denrée précieuse, et les mets auxquels elles se mêlent sont une fête ! C’est en cours d’élaboration que l’huile de coco s’est révélée comme une évidence : quoi de plus doux et de plus subtil pour équilibrer la pétillante acidité de la framboise ? Le résultat est absolument irrésistible…

 

Ingrédients pour la compotée :

  • pommes à cuire
  • framboises surgelées
  • sucre blond

Quantités : j’ai compté environ 1 pomme et deux cuillerées à soupe de framboises par personne. Je sucre peu en général, mais j’ai bien retenu les leçons de desserts framboisés hyper acidulés, et je mets maintenant “ce qu’il faut” en n’hésitant pas à goûter pour vérifier que le résultat ne m’arrache pas une grimace !

Ingrédients pour le granola :

  • 3 parts de petits flocons d’avoine
  • 3 parts d’amandes mondées
  • 2 parts de miel
  • 2/3 de part d’huile de coco

Quantités : pour garnir 5 ramequins, je suis partie de 150g de flocons d’avoine + 150g d’amandes, 100g de miel et 3 cuillerées à soupe d’huile de coco (30g). J’ai eu un petit peu de “rab” qui n’a pas vécu assez longtemps pour connaître les parois de la boîte hermétique prévue pour le mettre de côté !

 

Je lave soigneusement mes pommes, je les épluche finement et j’ôte pédoncule, cépales et cœur de pépins (*c’est la première fois que j’ai la curiosité de découvrir que les petites “feuilles” sont les vestiges de la fleur de pommier :

D’après : http:/www.thomasleprince.fr/index.php?page=saviezvous)

Je coupe la chair des pommes en gros morceaux gourmands, je les place dans ma petite cocotte et j’ajoute de grosses poignées de framboises surgelées. Je poudre délicatement de sucre blond puis je place un couvercle et je fais compoter à feu doux en remuant délicatement de temps en temps.

Je prépare mon granola : je fais toaster les amandes au four à 180°C sans préchauffage pendant une dizaine de minutes. Je les hache ensuite au couteau et les ajoute aux petits flocons d’avoine. J’y verse le mélange de miel et d’huile de coco que j’ai liquéfié dans une petite casserole à feu doux. Je brasse délicatement, puis j’étale en couche épaisse sur une plaque protégée de papier sulfurisé et je remets au four à 180°C pour une bonne quinzaine de minutes. Je me laisse guider à l’odorat : le parfum céréalier de l’avoine et celui de l’huile de coco nimbent peu à peu l’atmosphère…

Je répartis la compotée pomme-framboise dans de jolis ramequins. Quand le granola est juste doré et pas trop grillé, je le sors du four. Je répartis une couche généreuse au-dessus de chaque ramequin et je laisse refroidir. Je laisse refroidir ce qu’il reste de granola également : les flocons s’agglomèrent et deviennent alors croustillants ; je les casse en grosses pépites et les conserve dans une boîte hermétique pour dégustation ultérieure…

 

J’avais d’abord réchauffé les crumbles avant de les savourer, mais la version froide a par la suite fait l’unanimité…