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Le goûter : pour les enfants et pour les grands ?

Ça dépend ! On mange pour combler la faim : si je n’ai pas faim ou que mes enfants n’ont pas faim au goûter, j’apporte une énergie inutile à mon organisme. Par contre, de nombreuses personnes se retrouvent affamées en rentrant à 18h00 à la maison, et ne peuvent pas s’empêcher de grignoter pendant la préparation du repas : arrivées au dîner, elles n’ont plus faim, et tout ce qu’elles re-mangent vient en trop… Là je recommande de faire une collation intermédiaire, pour se ménager et arriver avec juste la bonne faim au dîner…

« Mais on dit qu’il faut faire trois repas par jour et ne pas manger entre les repas ? »

Ca ce n’est pas juste : quand on a faim, c’est qu’on a besoin d’énergie, donc manger est adapté. Par contre, tout ce qu’on mange sans avoir faim c’est de l’énergie dont le corps n’a pas besoin à ce moment-là : si l’heure du repas arrive et que je n’ai pas faim, c’est que deux repas dans la journée suffisent peut-être ce jour-là…

Et qu’est-ce qu’on peut manger au goûter ?

Là encore, ça dépend de l’effet recherché : si je suis un enfant ou un ado en pleine croissance, je peux me faire un bon goûter énergétique avec du bon pain et du chocolat ou de la purée de noisette, je peux compléter avec un bon yaourt si j’aime ça… ou me faire une collation salée comme un mini sandwich jambon-fromage, ou avec du houmous et des crudités…

Si j’ai besoin juste de faire redescendre un peu la faim pour la ménager jusqu’au dîner, je peux miser sur un fruit ou sur des fruits séchés (que je peux réhydrater en les faisant cuire dans un peu de thé, c’est tout moelleux et super bon ! Quoi qu’il arrive, je vais bien les mastiquer…).

 

Personnellement, je n’aime pas par exemple les viennoiseries ou les briochettes industrielles : j’ai le sentiment de me sentir « paf ! » après en avoir mangé, qu’elles me prennent de l’énergie plutôt qu’elles ne m’en apportent… Mais nous ne sommes pas tous pareils : c’est à chacun d’expérimenter et de vérifier ce qui va au maximum réjouir les sens et vitaliser le corps ! C’est dans ce compromis qu’on est un vrai épicurien…

Ecoutez cette chronique diffusée sur France Bleu Pays de Savoie :

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-vie-pratique/pays-de-savoie/le-gouter-obligatoire-ou-pas-avec-anne-claude-dieteticienne

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Le petit déjeuner est-il important surtout après l’été et pour attaquer la rentrée ?

Le petit déjeuner important pour attaquer la rentrée : ça dépend !

Un repas, ça sert à apporter de l’énergie pour compenser ce qu’on a dépensé : le petit déjeuner sert à réapprovisionner les dépenses de la nuit ! Si on a fait un repas copieux la veille au soir, le matin au lever on n’a pas faim car on vit encore sur les réserves apportées. Mais si on a faim au réveil, c’est qu’il est déjà temps de réapprovisionner et un petit déjeuner est tout à fait adapté.

Si on n’a pas faim avant de partir travailler, on emporte une collation pour pouvoir recharger en cours de matinée si la faim se manifeste, tout en ménageant son appétit pour le repas de midi si la journée est rythmée comme ça.

Et au petit déjeuner, qu’est-ce qu’on mange ?

Ca dépend du résultat que l’on souhaite !

Si on a faim au réveil et qu’on veut tenir toute la matinée, on a besoin de glucides qui seront lentement assimilés ; on va les trouver par exemple dans le pain au levain (semi-)complet, les flocons d’avoine du muesli… Et on peut leur associer des aliments protéinés comme du fromage, un produit laitier ou à base de soja (yaourt, tofu…), du jambon, des œufs, ou même une tartinade végétale comme le houmous…  Enfin pour éviter les coups de barre, on dose les sucres simples (confiture, miel, produits sucrés…) selon sa tolérance pour ne pas se retrouver avec un “coup de barre” dû à une hypoglycémie réactionnelle dans la matinée… Tout ça, ça s’expérimente et ça se ressent

Comme collation à emporter, on peut miser sur des barres de céréales maison (c’est infiniment meilleur que ce qu’on trouve dans le commerce…), on peut emporter des fruits frais ou secs, un mini-sandwich sucré ou salé avec du bon pain… L’essentiel c’est de doser en fonction de la durée du rassasiement qu’on veut obtenir (il ne faut pas se couper l’appétit pour midi !), et de trouver les encas pratiques et à notre goût qui vont nous faire le plus de bien !

Ecoutez cette chronique diffusée sur France Bleu Pays de Savoie :

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-vie-pratique/pays-de-savoie/l-importance-du-petit-dejeuner-avec-anne-claude-dieteticienne-0

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Détox à l’automne : faut-il l’envisager ?

Les magasines nous assaillent d’idées détox automnales… Mais pratiquer une cure est-il une bonne idée ? Eh bien ça dépend !

Avant toute chose, il faut faire attention aux “mono-diètes de l’extrême” type jeune hydrique où l’on ne boit que de l’eau tout en poursuivant ses activités habituelles : on risque des carences graves !

Ca dépend aussi de l’objectif : si vous visez une perte de poids rapide, vous risquez de reprendre le poids aussitôt à l’arrêt de la cure et ça peut être douloureux pour l’estime de soi…

Dans un but d’expérience et de connaissance de soi, pourquoi pas… Par contre il est indispensable de faire les choses en conscience : manger dans le calme, mastiquer soigneusement, être à l’écoute de soi… Ca n’aurait pas de sens de faire une “orgie d’aliments autorisés” à s’en faire exploser le ventre ! Rester attentif à ses sensations durant cette expérience peut générer le déclic pour un meilleur comportement alimentaire sur plus long terme… Parce que c’est ça qui est intéressant : faire bombance le weekend puis se restreindre durant la semaine en ne mangeant que des aliments light, c’est un trouble du comportement alimentaire qui s’appelle « restriction cognitive » !

 

Effets indésirables et précautions :

Il y a des contre-indications absolues au jeûne : arythmies, cardiaques, diabète de type 1, décollement de rétine, trouble du comportement alimentaire (anorexie…), hypotension artérielle sévère…*

Si l’on ne souffre pas de l’une de ces pathologies et que l’on décide de se lancer dans une cure de raisin ou de pommes de 3 jours par exemple, mais que l’on a les intestins sensibles ou que l’on a fait des excès sur une longue période, le transit peut être chiffonné.

Durant la cure, si on se sent fatigué, déprimé, qu’on a une baisse de force, on arrête immédiatement en reprenant prudemment une alimentation normale !

On peut se faire accompagner par un diététicien, un naturopathe ou un praticien en médecine traditionnelle chinoise par exemple pour être conseillé…

 

Dans le milieu médical, tout le monde ne s’entend pas sur l’intérêt des « cures detox ». Quoi qu’il arrive, il faut garder à l’esprit que le corps est plein de ressources, que si on lui donne le repos dont il a besoin (bien dormir), le mouvement dont il a besoin (bouger, prendre l’air), la nourriture dont il a besoin (ni trop ni trop peu), et qu’on lui accorde l’attention qu’il requière, il est capable de se réguler tout seul et de nous faire savoir ce dont il a besoin par le biais d’appétits spécifiques…

Alors une alternative à la detox pourrait être de se faire une semaine de challenge à prendre soin de soi, avec des petits plats simples, de bons ingrédients, cuisinés très simplement, et de manger dans le calme, juste la quantité qu’il faut… Ca a l’air trop simple, et pourtant c’est un tel soulagement pour l’organisme ! et c’est à pratiquer aussi souvent que possible pour retrouver une sérénité durable.

Il n’y a pas de « diète miracle qui remet le compteur toxines à zéro » : prendre soin de soi, c’est un soin de chaque jour, dans la bienveillance.

 

 

*Pour aller plus loin, voir le livre du Dr Lionel COUDRON aux éditions Terre Vivante : Le Guide pratique du jeûne.

Ecoutez cette chronique diffusée sur France Bleu Pays de Savoie :

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-vie-pratique-arnaque-au-camping-avec-robert-mondo-ufc-que-choisir/pays-de-savoie/la-cure-detox-avec-anne-claude-dieteticienne

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Reprendre les bonnes habitudes alimentaires à la rentrée ?

La parenthèse des vacances s’achève et nous voilà sous la pression des bonnes résolutions que nous souhaiterions nous voir adopter pour la rentrée… Gloups ! Il faut déjà vérifier si nos « habitudes » d’avant les vacances étaient bonnes et si on a vraiment “pêché” durant l’été ! Comment vous êtes-vous comporté ? Il y a plusieurs sortes de vacanciers :

D’abord il y a ceux qui vont faire la fête de manière assumée parce qu’ils sentent que c’est ok pour eux ; comme  ils sont naturellement connectés à leurs besoins, ils retrouvent facilement quand c’est le moment un rythme plus serein, à l’écoute de leur faim, de leurs envies, de leur satiété… : ça se fait tout seul.

Ensuite, il y a les personnes « qui se lâchent » parce qu’elles sont en restriction tout le reste de l’année et qui s’autorisent enfin à profiter pendant les vacances… Reprendre les “habitudes” ce serait se replonger dans les « il faut que je fasse attention », avec l’inévitable craquage au bout du compte… Au contraire, ces personnes-là ont besoin de prendre mieux soin d’elles tout au long de l’année, de s’accorder du repos et du plaisir de façon régulière au lieu de se pousser à bout de nerf et de frustration !

Enfin il y a les vacanciers qui eux ont mangé tout ce qui leur faisait plaisir… et qui n’ont pas pris un gramme voire ont perdu du poids !! Comment est-ce possible ?! En fait ces personnes sont « à fond » le reste de l’année, souvent stressées et coupées de leurs besoins… A la faveur des vacances elle se reconnectent à elles-mêmes, mangent des choses à leur goût, attentives à leur faim et à leur rassasiement, elles se détendent avec des activités plaisir, rechargent les batteries émotionnelles auprès de la famille… Reprendre les habitudes ? Il vaudrait plutôt mieux s’inspirer des ingrédients qui ont fait qu’on s’est senti si bien pendant les vacances et les intégrer au maximum dans la vie de tous les jours : s’offrir du temps et des activités détente, partager des moments privilégiés avec les gens qu’on aime, acheter des produits frais, les cuisiner simplement et se régaler en étant présent à soi…

Arrêtons de vivre en apnée 320 jours par an en attendant moribonds que les vacances arrivent enfin : prenons soin de nous MAINTENANT !

 

Cette chronique est à écouter sur le site de France Bleu Pays de Savoie !

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-vie-pratique-arnaque-au-camping-avec-robert-mondo-ufc-que-choisir/pays-de-savoie/reprendre-les-bonne-habitudes-alimentaires-avec-anne-claude-dieteticienne

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Inspiration : menu de fête pour le corps et les papilles

Cette année, il était important pour moi autour de mes repas de fête de :

  • me régaler !
  • avec simplicité
  • en ménageant mon système digestif !!

J’ai donc imaginé un repas de Noël avec peu de plats (une mise en bouche + un plat léger + un dessert gourmand et digeste) avec comme fil conducteur un jeu autour des ingrédients typiques de Noël (magret de canard, châtaigne, saumon fumé) revisités dans leur quantités et manière de les apprêter / accompagner.

Pour ménager mon foie et chouchouter mon corps !, j’ai joué avec un maximum d’ingrédients d’origine végétale (boissons végétales plutôt que lait de vache, margarine biologique non hydrogénée plutôt que beurre, tofu pour étoffer la farce de mes coussinets de saumon…) dont j’ai observé qu’ils étaient beaucoup plus confortables pour moi sur le plan digestif.

J’ai enfin osé des quantités « toutes petites », qui n’ont pas manqué d’alimenter le “blabla” de ma tête : « est-ce que tes invités vont avoir assez ?! ». Alors j’ai testé, avec de graciles jeunes femmes et de vaillants gaillards, et j’ai observé : les petites quantités incitent à savourer, lentement, à déguster, à prendre son temps, et à apprécier dans toutes leurs subtilités les saveurs et textures des mets proposés. Autour de la table, on rit beaucoup !, on échange, on partage, un temps s’écoule entre chaque mets, qui permet à la digestion de se faire en douceur, sans surcharge… Tel gaillard va ajouter une belle tranche de pain, telle jeune femme va croquer un ou deux chocolat…, chacun et chacune ajustant les petits plus servis à son appétit… A la fin, étonnement : les grands gaillards, même si ça leur fait bizarre, sentent qu’ils sont rassasiés, bien que leur tête leur dise que c’est étrange parce que d’habitude ils mangent bien plus… Les jeunes filles elles se mettent à danser, le corps léger, les papilles ravies… et l’esprit vivifié par les bulles du champagne !!

 

Voici les recettes de mon réveillon 2016 :

 

Je vous souhaite des mets et menus inspirés et de très joyeuses fêtes !

 Anne CLAUDE – Diététicienne épicurienne

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Ballonnements, faut-il arrêter le gluten ?

“J’ai souvent des ballonnements après manger, pensez-vous que je doive arrêter le gluten ?”. Nous cherchons souvent des réponses à nos troubles du côté d’un agresseur, molécule qui serait malsaine pour notre organisme… S’il existe indéniablement des personnes sensibles au gluten (allergie, intolérance…), il en existe aussi beaucoup chez qui cette protéine ne présente aucun effet indésirable (ouf !!). Avant d’investiguer du côté de pistes compliquées qui ne concernent qu’une partie de la population, il est important d’explorer des pistes simples et beaucoup plus fréquentes.

Ces pistes concernent notre comportement alimentaire.

“Aujourd’hui, nous rendons souvent notre nourriture responsable de nos problèmes de santé. Certaines personnes, qui ont mal à la tête au lendemain d’une soirée festive et arrosée avec quelques verres de vin rouge, ne pensent pas que leur consommation excessive d’alcool soit responsable de leur trouble, mais qu’elles souffrent d’une intolérance aux histamines (des amines naturellement produites par notre système immunitaire en cas de réactions allergiques, également dégradées par l’organisme, et que les aliments « fermentés », tel le vin, contiennent).” (Source : article Pour la Science “Pourquoi avons-nous peur du gluten ?”)

Notre manière de manger, souvent avant même la nature des aliments que nous choisissons, peut être source de troubles et d’inconforts. Les ballonnements par exemple résultent d’une digestion incomplète des nutriments dans le colon. Or la digestion commence dans la bouche, par le broyage des aliments (mastication) et leur imprégnation de salive qui contient des enzymes digestives. Une mastication insuffisante, manger vite, “avaler” la nourriture, sont les principales sources de ballonnements : les aliments insuffisamment préparés à la suite des opérations stagnent dans l’estomac qui peine dans son travail de brassage, puis leurs résidus fermenteront dans l’intestin entraînant douleurs et gonflements.

La deuxième source d’inconfort est le TROP : lorsque nous apportons au cours d’un repas plus d’énergie à notre corps que ce dont il avait besoin, que nous ingérons plus de nourriture que notre système digestif n’est capable d’en traiter, nous fatiguons notre organisme, nous nous sentons “paf !”, épuisés d’avoir mangé une nourriture censée nous “redonner des forces”.

Nos choix alimentaires ont certes une incidence sur notre niveau d’énergie (apports suffisants en vitamines, oligo-éléments, aliments qui ne nous conviennent effectivement pas…), mais notre manière de les consommer au quotidien fait beaucoup.

Restez à l’écoute de votre FAIM et de votre RASSASIEMENT, essayez de les respecter (lancez-vous un petit défi pour commencer : essayez déjà de le faire sur un repas, puis plus si affinités…). Observez comment la quantité ingérée et la façon, savoureuse ou pressée, de le consommer retentissent sur votre corps. Ca donne des idées ?

 

Gluten : voir également l’article “Doit-on manger sans gluten ?”

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Pourquoi grossit-on ?

Ca y est, le blog sort de sa torpeur estivale pour sauter à pieds joints dans la rentrée ! Plusieurs idées recettes se mitonnent, mais je vous propose de réattaquer avec une réflexion sur les causes d’une prise de poids : pourquoi grossit-on ?

Souvent les personnes en souci avec leur poids sont demandeuses de conseils pour “équilibrer leur alimentation”. Nous sommes persuadés que notre “mal-manger” (“trop gras, trop sucré, trop salé”…) est la source de tous nos maux, et nous n’avons pas conscience que c’est d’une pluralité de facteurs que dépend la prise de poids. Facteurs d’origine alimentaire… ou non ! car si l’on remonte à la source, les déséquilibres du comportement alimentaire (quand déséquilibre il y a) peuvent être consécutifs à d’autres vécus (psychologiques, physiologiques…). On explore un peu tout ça ?

 

Page suivante – Un comportement alimentaire dérégulé

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Doit-on manger sans gluten ?

Le régime sans gluten est devenu ces dernières années un “phénomène alimentaire de société”. D’où vient-il ? Quelles en sont les contraintes et avons-nous tous intérêt à exclure le gluten de notre alimentation ?

 

 

Qu’est-ce que le gluten ?

Le gluten est le nom donné à un ensemble de protéines présentes dans certaines céréales. On distingue deux familles : les prolamines (comme le gliadine du blé ou du kamut, la sécaline du seigle…) et les gluténines, dont le poids moléculaire est moindre. Toutes deux sont considérées comme toxiques pour les malades cœliaques (*on trouve des prolamines dans d’autres céréales (orzénine du riz, panicine du millet…) qui elles ne présentent pas de toxicité).

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Quelles sont les causes des troubles liés au gluten ?

Pour le Dr Olivier SOULIER dont j’ai suivi avec bonheur plusieurs séminaires : « l’usage majeur de gluten dans des semences modifiées a dépassé les limites d’adaptabilité des organismes, dévoilant ainsi des intolérances auparavant très faibles. Mais il faut aussi comprendre que l’adjonction de gluten dans tous les aliments par l’industrie agroalimentaire crée un effet d’overdose. Partout et modifié c’est trop pour le corps. »

En décodage biologique, cette « aggravation par le gluten » pour reprendre une expression homéopathique, peut être le signe d’une difficulté à vivre « la loi du groupe » : « De façon symbolique le gluten pose le principe de la loi. En quoi la loi que nous subissons tous les jours ne finit-elle pas par devenir insupportable déclenchant des réactions véritablement organiques ». (source : http:/www.lessymboles.com/sensibilisation-au-gluten-une-nouvelle-forme-dintolerance-chez-lenfant/)

Autre cause suspectée, toxique cette fois : le glyphosate, l’agent actif de l’herbicide Roundup pourrait être la principale cause de cette épidémie d’intolérance au gluten. Anthony SAMSEL et Stéphanie SENEFF ont mené une étude où les effets du glyphosate sont rapprochés des caractéristiques de la maladie cœliaque (source : http:/nhrighttoknowgmo.org/BreakingNews/Glyphosate_II_Samsel-Seneff.pdf ). « Les résidus de glyphosate dans le blé et autres cultures sont certainement en augmentation ces dernières années, du fait de la pratique croissante de la dessiccation des cultures juste avant la récolte. » (source : http:/www.lessymboles.com/glyphosate-intolerance-au-gluten-et-maladie-coeliaque/)

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Allergie, intolérance, hypersensibilité, de quoi s’agit-il ?

L’intolérance au gluten est ce qu’on appelle la maladie cœliaque. Chez les personnes atteintes, l’absorption de gluten provoque une réaction immunitaire anormale, entraînant une inflammation qui endommage la paroi de l’intestin grêle. Comme c’est à travers elle que s’effectue la majeure partie de l’absorption des nutriments, son altération peut entraîner une malnutrition malgré une alimentation normale.

L’allergie au gluten met en œuvre une réaction immunitaire de nature différente, et ne s’attaque pas aux intestins. Les symptômes sont ceux des réactions histaminiques (œdème, démangeaison, choc anaphylactique…) et peuvent être graves.

L’hypersensibilité au gluten entraîne les symptômes de l’intolérance au gluten, sans que les examens permettent de retrouver ni anticorps spécifiques, ni lésions de la paroi intestinale. Seule l’expérience d’un régime d’exclusion apportant une résorption des symptômes permet d’établir un lien.

Depuis peu, on s’intéresse également à d’autres molécules présentes dans le blé qui pourraient être à l’origine de la réponse immunitaire chez les personnes sensibles : « Le blé, en plus du gluten, contient également 2 composants pouvant provoquer ou exacerber des signes gastrointestinaux. Il s’agit des FODMAP qui comprennent le fructose, le lactose, les fructo-oligosaccharides, les fructanes. D’autres protéines sont également présentes, les inhibiteurs de l’amylase  / trypsine  (ATIs) ou encore les agglutinines de germe de blé. Les ATIs sont de puissants activateurs de la réponse immune innée des monocytes, macrophages et cellules dendritiques. Ainsi, des intolérances aux FODMAP pourraient être confondues avec des NCGS*. De plus, les agglutinines de germe de blé peuvent conduire à des lésions épithéliales à très faibles doses dans des études in vitro. » (NCGS = Nonceliac Gluten Sensitivity – source : http:/www.lessymboles.com/des-intolerances-au-gluten-qui-nen-sont-pas/, voir aussi : http:/www.lessymboles.com/les-scientifiques-ont-trouve-lorigine-dune-sensibilite-au-ble-qui-na-rien-a-voir-avec-le-gluten/)

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Diagnostiquer la maladie cœliaque

L’enquête commence par un diagnostic différentiel : il faut éliminer la possibilité d’un trouble digestif plus fréquent (syndrome de l’intestin irritable…) ou d’une autre maladie (gastro-entérite infectieuse, malnutrition…).

Le diagnostic spécifique comporte 3 étapes :

  • un test sanguin de recherche des anticorps spécifiques impliqués dans la réaction auto-immune ;
  • une biopsie (prélèvement tissulaire) intestinale permettant d’observer l’état de la paroi ;
  • une diète sans gluten qui, si les symptômes disparaissent, permet de confirmer le diagnostic.

Après plusieurs mois de diète sans gluten, l’intestin de la personne cœliaque cicatrise. Cependant, l’absorption de gluten provoquera à nouveau la réaction immunitaire.

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Quels sont les symptômes de la maladie cœliaque ?

L’intolérance au gluten, en altérant la paroi intestinale, entraîne des troubles du transit (diarrhées chroniques ou constipation, ballonnements, douleurs abdominales) et de malnutrition : carences, perte de poids, anémie, fatigue, crampes musculaires, douleurs osseuses, infertilité ou absence de menstruations, éruptions cutanées…). Les symptômes étant très variés, le diagnostic est souvent long et difficile à poser.

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Sans gluten, quoi manger ?

On retient les initiales S-A-B-O pour se remémorer les céréales qui contiennent du gluten : Seigle, Avoine, Blé (et variétés anciennes : épeautre, petit épeautre, kamut), Orge.

Tous les produits transformés (biscuits, plats cuisinés, charcuteries…) sont à éviter, hormis ceux portant le logo à l’épi barré.

Que reste-t-il ? Tous les produits non transformés qui ne comportent naturellement pas de gluten (fruits et les légumes, y compris surgelés ou en conserve au naturel, produits carnés et la plupart des produits laitiers…) et tous les autres aliments amylacés : riz, sarrasin, quinoa, millet, tapioca, pomme de terre, châtaigne, légumes secs (lentilles, pois chiches…), entiers, en flocons, fécule…

Afin d’obtenir des pains et pâtisseries aux pâtes aérées, il faut adapter les ingrédients et techniques culinaires (les blancs battus en neige ajoutent de la légèreté aux gâteau, le gel de psyllium ou la poudre de guar confèrent du moelleux aux pains…). Il y a beaucoup de créativité autour de la cuisine sans gluten (voir adresses de blogs culinaires en fin d’article), à vous de jouer !

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Sans gluten pour guérir ?

Le régime sans gluten strict est une nécessité pour les malades cœliaques et pour les allergiques. C’est une diète contraignante, qui exclut la plupart des aliments transformés et complique la prise de repas en extérieur, altérant parfois la vie sociale.

En l’absence de diagnostic, se lancer seul dans une diète sans gluten peut présenter des inconvénients :

  • troubles du comportement alimentaire : phobie alimentaire, orthorexie (fixation sur l’ingestion d’une nourriture saine, apparentée à l’anorexie mentale),
  • erreur de diagnostic : risque de passer à côté d’une autre cause (ex : réaction à la levure de boulanger du pain blanc courant) ou d’une cause associée.

Si vous ressentez des symptômes rattachables aux troubles liés au gluten, travaillez en collaboration avec votre médecin informé sur la question afin de préciser le diagnostic et de mettre en œuvre les examens qui le confirmeront.

Outre les maladies directement en lien avec le gluten, le régime d’éviction permet d’améliorer l’état de patients souffrant d’autres pathologies, telle la fibromyalgie (voir http:/www.lessymboles.com/les-patients-fibromyalgiques-soulages-par-un-regime-sans-gluten/), l’autisme Le Dr Jean SEIGNALET a été le premier à expérimenter avec ses patients les bénéfices de l’éviction du gluten dans plusieurs dizaines de pathologies auto-immunes, « d’élimination » ou « d’encrassage » (informations sur le site www.seignalet.fr).

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Sans gluten pour maigrir ?

Après le sucre et le gras, faut-il accuser le gluten de nous faire grossir ? L’argument des défenseurs de la méthode est plus indirect : pour eux, manger sans gluten demande de manger moins de produits industriels riches en sucre et gras, de cuisiner maison et de manger plus de légumes et de légumes secs à la place du pain et des pâtes. Il s’agit toujours finalement des mêmes facteurs mis en cause, qu’une contrainte supplémentaire (éviter le gluten) nous aiderait plus facilement à recadrer…

Rappelons d’abord que c’est moins la nature des aliments que nous consommons que les quantités que nous absorbons qui influencent directement notre poids : manger des aliments sans gluten en quantité supérieure à ses besoins fera donc grossir également !

Par ailleurs, s’alimenter sans gluten est source de multiples inconvénients : les produits restent souvent onéreux (*derrière un régime médiatisé, il y a des intérêts !), faire à manger peut devenir casse-tête, la restriction peut être source de frustration et entraîner des compulsions…

Points positifs cependant : on cuisine maison des produits bruts et de qualité, de meilleure densité nutritionnelle que les plats industriels, et on prête attention à ses sensations alimentaires (faim, envies, plaisir, rassasiement) qui elles nous guident dans la réponse à nos besoins et la régulation de notre poids. Pas besoin de se priver de gluten pour ça !

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Sans gluten pour varier et expérimenter en cuisine !

Elaborer un repas sans gluten, c’est une expérience qui permet de se lancer des défis culinaires, de découvrir de nouveaux ingrédients, textures et saveurs. Cela favorise aussi la compréhension des réactions physico-chimiques à l’œuvre en cuisine (faire un pain levé sans gluten qui ne soit pas un parpaing, tout un art !) et de perfectionner ses techniques culinaires. C’est aussi être en mesure d’accueillir à notre table tous les convives qui nous sont chers, quelles que soient leurs contraintes alimentaires…

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Visitez le site de l’AFDIAG – Association française des intolérants au gluten : www.afdiag.org

Bibliographie

Blogs de cuisine sans gluten :

La blogosphère fourmille de sites créatifs et sources d’inspiration ! Cependant, si votre régime doit être strictement sans gluten, gardez un recul critique : certains auteurs de blog ne proposent pas que des  recettes sans gluten strictes…

 

Livres de cuisine sans gluten :

Les publications autour de la cuisine sans gluten se sont multipliées ces dernières années. Quelques références parmi les nombreux beaux livres sur le sujet :

  • Tout sans gluten de Cléa, mon livre chouchou sur le sujet : alors que certains livres proposent des recettes naturellement sans gluten (ok, pour le bœuf bourguignon, Cléa  il faut remplacer la cuillère de farine par une cuillère de fécule de maïs, mais ce n’est pas franchement un challenge !), l’auteure ici s’est attelée à toutes celles qui normalement en contiennent et propose une foultitude de variantes pour crêpes, pâtes, gâteaux, gnocchis, crumbles, tartes… Une bible !
  • Sans gluten naturellement, le best-seller de Valérie CUPILLARD.
  • Sarrasin, l’alternative sans gluten : Clémence CATZ explore sous toutes les coutures cette graine formidablement savoureuse dans des recettes simples, originales et absolument addictives !

Je suis assez fan des publications des éditions La Plage, mais de nombreux autres éditeurs font un beau travail de publication… Trouvez vos chouchous !

 

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 Mise à jour : le 04/04/2017

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Qu’est-ce qu’une diététicienne épicurienne ?

Nous sommes nombreux à associer le mot « épicurien » à la notion de plaisir. Combiné à « diététique », cela sonne comme deux termes opposés, tant cette dernière peut évoquer fadeur et frustrations ! Comment une philosophie millénaire peut-elle inspirer un art de vivre et de manger à notre époque ? Remontons à la source…