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Tartinade de lentilles corail au maquereau fumé

Les tartinades à bases de légumineuses sont pratiques et délicieuses : elles se conservent plusieurs jours, servent d’encas, complètent une assiette composée ou une boîte-repas, et peuvent aussi bien se grignoter sur le pouce que s’inviter à un repas plus festif (dips, toasts apéritifs…). Les légumes secs étant disponibles toute l’année, les tartinades telles le houmous sont faciles à prévoir à l’avance…

Cette tartinade de lentilles corail au maquereau fumé est à la fois douce et délicatement relevée. Je la préfère servie sur des feuilles ou fines rondelles de crudités (petites feuilles d’endives toutes fraîches ou concombre quand c’est la saison…) dont la richesse en eau équilibre la texture farineuse due aux lentilles.

 

Pour un gros bocal type pot à confiture :

  • 150g de lentilles corail
  • 1 filet de maquereau fumé (au poivre)
  • 1 gousse d’ail
  • tamari
  • 5-6 gousses de cardamome
  • jus de citron
  • petites endives belles et fraîches

 

La veille ou quelques heures plus tôt, je rince abondamment les lentilles corail dans plusieurs eaux (je les débarrasse ainsi de l’amidon qu’elles dégorgent et qui les ferait coller au fond de la casserole). Je les couvre avec environ 400 ml d’eau et je les fais cuire à feu doux, sans couvercle (gare, ça déborde !!), pendant environ 20 minutes : les lentilles se défont et forment une “purée” grumeleuse. J’égoutte l’excès d’eau et je les laisse refroidir.

Lorsqu’elles sont froides, je les verse dans le bol de mon robot-coupe et j’ajoute le filet de maquereau fumé émietté, l’ail grossièrement haché ou pressé (*la saveur est plus forte ainsi), un filet de tamari et un peu de jus de citron (je prends soin de ne pas “noyer” la préparation avec trop de liquide – si elle est déjà plutôt humide, j’ajuste l’assaisonnement avec du sel plutôt que du tamari et j’ajoute un soupçon de zeste de citron finement râpé).

J’ouvre les gousses de cardamome et je récupère les graines que je broie au suribachi (mortier traditionnel japonais, super pratique avec son fond strié !). Elles rejoignent le reste des ingrédients dans le robot et je mixe jusqu’à obtention d’une texture plus ou moins fine, au goût du jour…

Je garnis une poche à douille cannelée et je dresse d’élégants “shprouts” de tartinade sur mes petites feuilles d’endive toutes fraîches. Non non, pas pour une “grande occasion” : parce que nous le valons bien !

 

*Pour une texture de tartinade un peu plus “moelleuse”, j’ajouterais un peu d’huile bio de première pression à froid (top qualité nutritionnelle !) de colza pour ses précieux oméga 3, ou bien d’olive ou de sésame…

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Crème de tofu aux tomates séchées

J’apprécie beaucoup cette manière détournée de préparer le tofu : on le transforme en une crème bien relevée, comme un fromage frais. En tartine sur du pain grillé (bio !) tout chaud, en quenelle pour rafraîchir et relever un bon potage, en dip où tremper des bâtonnets de légumes… elle s’invite dans toutes les assiettes vite prêtes. Une façon aussi de faire découvrir le tofu “en douceur” aux palais les plus timides… !

 

Pour un gros bocal (type bocal à confiture) :

  • 250g de tofu blanc ferme
  • persil frais
  • gousses d’ail
  • tomates séchées
  • tamari (sauce de soja)
  • huile de colza bio de 1ère pression à froid
  • jus de citron

Quantités : j’aime ce qui est relevé et 2 gousses d’ail pour 250g de tofu me conviennent bien. Je mets environ le 1/3 d’un bouquet de persil + 3 gros pétales de tomates séchées. Si mes tomates séchées sont conservées dans l’huile, je diminue un peu l’huile de colza ajoutée…

 

Je coupe en gros cubes le tofu et le place dans mon robot-coupe. Je hache finement les tiges du persil soigneusement nettoyé, et un peu plus vite fait bien fait les feuilles. Je cisèle aux ciseaux les tomates séchées et tout rejoint le tofu dans la cuve du robot.

J’ajoute un filet d’huile de colza, je sale et aromatise à la fois avec le tamari, puis apporte un peu d’acidité avec le jus de citron (il contribuera qui plus est avec l’huile à mieux conserver la crème de tofu).

Je mixe jusqu’à l’obtention d’une crème légèrement grumeleuse. J’ajoute au besoin un peu d’huile pour rapporter du liant, de l’onctuosité, et j’ajuste l’assaisonnement.

Voilà ! Prête en 5 minutes, elle va nous nourrir plusieurs jours en s’invitant dans nos sandwichs, bentos, ou en composant un encas salé sur le pouce en cas de petit creux…

 

 

Variantes :

On “switche” les ingrédients aromatiques en fonction des envies du moment et on imagine une crème de tofu aux olives, au chorizo, au pesto, au curry, aux algues… On peut d’ailleurs partir d’un tofu fumé ou aromatisé (merci à la petite fée qui m’a soufflé l’idée à Naturellia !!). *J’aime inclure des condiments colorés ou des graines qui vont réveiller le blanc-gris du tofu et le rendre appétissant…

Pour l’huile, j’ai choisi le colza riche en omega 3 car cette variété d’acides gras est rare dans notre alimentation. Parmi les autres huiles bien pourvues on trouve noix, soja, lin, chanvre et cameline. Mais on peut aussi décider d’en choisir une parfumée comme l’huile de sésame toastée, où l’huile de pépin de courge à l’élégante couleur vert-noir…

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Petits moelleux vapeur à la farine de lupin et pépites de chocolat

Chouette les challenges ! ils permettent d’explorer et de faire des découvertes parfois super enthousiasmantes : comment au salon Naturellia proposer une recette sucrée dans le thème des légumineuses, réalisable sans four traditionnel ? Ce fut l’occasion pour moi de redécouvrir et partager avec vous la farine de lupin toute dorée au parfum vanillé, lacté, biscuité… délectable !, et d’expérimenter la cuisson vapeur de la pâtisserie. Résultat : des petits muffins doudounets au moelleux extraordinaire et à la saveur toute douce. “On remet ça ?”

AVERTISSEMENT : le lupin est un des 14 allergènes alimentaires listés en France. Si vous êtes allergique au lupin ou à l’arachide, remplacez la farine de lupin de cette recette par une autre farine savoureuse (châtaigne, sarrasin…).

 

Pour un douzaine de petits moelleux :

  • 200g de farine de blé T80
  • 100g de farine de lupin
  • 100g de sucre complet (rapadura…)
  • 1 sachet de levure chimique
  • 3 œufs
  • 150 ml de lait (végétal, soja vanillé par exemple)
  • 120g de pépites de chocolat noir
  • beurre doux ou graisse végétale (coco…) pour les moules

Pour le décor

  • ½ cc de cacao en poudre

Pour la “crème anglaise” paresseuse

  • crème de soja vanillée (marque Sojade par exemple, en briquette au rayon sec)
  • essence d’orange douce, citron et/ou mandarine
  • un peu de lait (végétal)

 

Je mélange farines, sucre complet et levure dans un grand saladier. Je forme un puits et j’y verse les œufs et le lait de soja vanillé, puis je mêle à la spatule en prenant soin d’éviter les grumeaux. Je réserve une cuillère à soupe de pâte nature pour le décor dans un ramequin, puis j’incorpore les pépites de chocolat noir dans mon saladier.

Je préchauffe l’eau du panier vapeur. Je graisse soigneusement les moules à muffins avec un petit tampon de papier beurré et je les garnis à moitié (ça va gonfler très fort !). Je les place ensuite dans le panier vapeur pour 20-25 min de cuisson (je piquerai à la pointe d’un couteau pour vérifier la cuisson à cœur : si elle ressort sèche, c’est tout bon).

En attendant, je confectionne un cornet à pâtisserie dans un triangle de papier sulfurisé qui me permettra de dessiner sur mes petits muffins. Un petit rappel de la méthode :

J’ajoute une demi-cuillère à café de cacao en poudre dans le ramequin de pâte que j’ai réservée. Je détends éventuellement avec un peu de lait de soja vanillé pour obtenir une texture souple, ni trop ferme, ni trop fluide (elle coincerait ou s’écoulerait de mon cornet). Je garnis le cornet de pâte cacaotée, le referme et coupe au ciseau la petite pointe en laissant une ouverture plus ou moins fine selon l’épaisseur de trait de dessin que je souhaite obtenir.

Bip ! Les muffins sont cuits. Je les retire de la source de vapeur, dessine les décors au cornet et les remets 2 à 5 min pour cuire la pâte du décor (parce qu’elle contient de la levure elle aussi, elle gonfle pour donner un dessin en relief…).

Bip ! Je démoule les petits muffins et les laisse refroidir sur une grille.

Pendant ce temps, je confectionne en deux coup de cuillère à pot une “crème anglaise” paresseuse et savoureuse : je détends de la crème dessert au soja vanillée avec un peu de lait végétal et j’ajoute précautionneusement quelques gouttes d’essence d’agrume (l’arôme des essences est puissant, je mets environ 2-3 gouttes grand maximum pour 250g de crème).

Je sers mes petits muffins doux comme d’adorables petits coussins avec leur coulis parfumé… réconfort assuré !

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Falafels de pois chiches croustillants et petite sauce fraiche au yaourt

J’adoooooooore les falafels ! C’est une recette libanaise traditionnelle de boulettes de pois chiches épicées que l’on peut servir dans un pain pita avec de la salade verte, et surtout la petite sauce au yaourt toute fraîche qui donne un contraste chaud/froid absolument irrésistible…

J’ai rapidement compris que, si je voulais en consommer autant que j’en avais envie sans me ruiner en traiteur, j’avais intérêt à apprendre à les faire moi-même. C’est chose faite ! Avec quelques adaptations dont une pré-cuisson à la vapeur qui donne de la tenue aux petites pièces façonnées et leur évite de se désagréger au moment de les dorer à la poêle.

Je les confectionne en quantité et les mets au congélateur après cuisson vapeur pour en sortir à l’envie : dorés en 5min à la poêle, il font un mets pratique, nutritif et super délicieux !

 

 Pour les falafels (une petite vingtaine de pièces) :

  • 200g de pois chiches secs
  • 150g de tahin (purée de sésame, facilement accessible en magasin bio)
  • 3 gousses d’ail
  • environ 30g d’huile d’olive
  • les 2/3 d’un bouquet de persil
  • Epices : cumin + coriandre + carvi + anis vert*
  • environ 20g de jus de citron
  • environ 10g de tamari
  • 25g de graines de sésame complet

 Pour la sauce au yaourt :

  • yaourt brassé environ 400g
  • jus de citron
  • tamari ou shoyu (sauce de soja)
  • paprika

*Epices : préférez-les en graines plutôt qu’en poudre, leur saveur fraichement moulue est beaucoup plus intense et vivifiante !

 

Je fais tremper les pois chiches une nuit. Je les mixe au robot-coupe avec l’ail, le persil et le tahin puis transvase le tout dans un saladier. Je broie mes épices au suribachi (mortier strié très pratique) et les ajoute ainsi que les graines de sésame (entières, elles vont apporter un petit croquant supplémentaire). J’assaisonne avec le jus de citron et le tamari, touuuuuuuuuuuuut doucement pour ne pas liquéfier ma préparation (je dois obtenir une pâte qui se façonne à la cuillère). J’ajoute l’huile d’olive jusqu’à obtenir une consistance ni trop souple, ni trop ferme. Je goûte et rectifie l’assaisonnement en sel et jus de citron.

C’est le moment de façonner les falafels : je fais des quenelles à l’aide de deux cuillères à soupe, en les façonnant comme une grosse amande à trois faces… Une petite vidéo peut-être : https:/www.youtube.com/watch?v=QTwdXTPxufk

Et hop ! Première cuisson des falafels au panier vapeur pendant 15 min : les pois chiches cuisent à cœur, la préparation se solidarise et sera plus facile à poêler. Je prépare pendant ce temps une petite sauce au yaourt toute fraîche, en assaisonnant le yaourt nature avec du jus de citron, un peu de sel ou de sauce de soja, et je réserve le paprika pour le saupoudrer au dernier moment : c’est sa couleur rouge peps contrastante qui m’intéresse pour le visuel…

Je passe les falafels pré-cuits à la poêle dans ce qu’il faut d’huile d’olive pour les faire dorer et les rendre croustillants.

Je dévore ces petites merveilles chaudes, trempées dans le yaourt frais, et je “fais glisser” avec une bonne salade verte !

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Rillettes d’algues fraîches aux graines croquantes

Cela faisait longtemps que je n’avais pas préparé les algues fraîches “en tartare”, où l’assaisonnement citronné, les herbes séchées et la note soufrée des cébettes équilibre leur saveur douce-iodée. J’ai été surprise de la joie que les tranches de pain chaud croustillant dont je les tartine m’ont procuré en m’offrant une alternative très “légume” aux houmous de légumes secs ou aux rillettes de volaille quand j’ai faim de quelque chose de plus frais et de plus vert. Leur préparation n’est pas si compliquée : après un bon rinçage, elles sont vite émincées et assaisonnées. J’en remplis deux grands bocaux qui se conservent facilement une semaine, et où je pioche allègrement pour ajouter à mes soupes, salades, assiettes composées, ou pour un petit encas salé…

 

Ingrédients :

  • 3 barquettes d’algues fraîches panachées (je les trouve au rayon frais en magasin bio) – ma pêche du jour : dulse, wakamé et haricots de mer
  • Oignons cébettes si c’est la saison ou en l’occurrence oignons blancs et échalotes
  • Jus de citron
  • Huile de colza bio de première pression à froid
  • Huile de sésame toastée
  • Sel ou tamari
  • Herbes séchées : coup de cœur pour “La Belle Poissonnière”, mélange aromatique de fenouil, aneth, thym citronné, estragon et bleuet, cultivé, récolté et séché avec amour par Cédrick et Marion de La Belle Verte à SCIENTRIER.
  • Petites graines qui croquent : tournesol et sésame complet.

Quantités : pour 3 barquettes d’environ 120g d’algues fraîches, j’ai ajouté trois petits oignons blancs et deux belles échalotes. J’en rajoute éventuellement en fin d’assaisonnement pour que la saveur soufrée soit bien représentée.

Atelier nettoyage :

Je rince chaque variété d’algue dans plusieurs eaux pour les dessaler. J’insiste un peu plus avec les haricots de mer qui retiennent davantage le sel et m’ont déjà joué des tours ! J’en profite pour ôter s’il y en a les tout petits coquillages qui s’y sont cachés, et les “pieds”, sorte de “racines” un peu dures, de l’algue dulse s’il en reste. Je les essore très soigneusement en les pressant entre mes mains.

Atelier découpe :

J’émince la dulse au couteau en morceaux moyens et les glisse dans mon robot-coupe. J’ôte la nervure centrale des wakamés, et j’émince en morceaux moyens les feuilles qui rejoignent la dulse. J’émince ensuite les haricots de mer en petits dés qui donneront une texture un peu “géométrique” sur la langue. J’émince plus finement les nervures centrales des wakamés car elles sont un peu plus “caoutchouc” à mastiquer ! Je coupe oignons et échalotes en gros morceaux et ils rejoignent les algues dans le robot où je finis de les hâcher.

Atelier assaisonnement :

Algues, échalotes et oignons émincés se rassemblent dans un grand saladier où je les arrose de jus de citron, les parsème d’herbes parfumées, les crible de graines de sésame et tournesol et les enrobe d’huiles : colza pour les omega 3, sésame toasté pour sa saveur gourmande. L’huile va faciliter la conservation, je dose de sorte à enrober les algues sans les noyer. Je vérifie l’assaisonnement, rectifie l’acidité, les herbes, la saveur salée si besoin en ajoutant du sel ou bien du tamari si ma préparation n’est pas trop juteuse ; j’ajoute oignon ou échalote hachée si la saveur soufrée n’est pas assez représentée.

Je remplis des bocaux et je conserve au frigo.

Cet après-midi les rillettes d’algues m’ont fait une bonne collation salée, et ce soir une bonne cuillerée viendra verdir un plat de tagliatelles à la crème et au saumon fumé…

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Tourte potimarron-champignons bleu à la farine de châtaigne

Ma madeleine de Proust en ce moment, c’est la tourte au Roquefort de ma mère : deux couches de pâte gourmande qui font l’écrin de lamelles de champignons et pommes de terre rehaussées d’une émiettée de Roquefort. Les pommes de terre cela dit ne m’ont pas tentée ce soir-là, et j’ai fait une variante avec du potimarron à la texture tout aussi gourmande et de la farine de châtaigne pour une pâte aux réjouissantes saveurs d’automne…

 

Pour la pâte :

  • 2/3 de farine de blé semi-complète
  • 1/3 de farine de châtaigne
  • Huile d’olive
  • Graines de lin blond
  • Sel

Quantités : je dois en faire suffisamment pour garnir le moule et poser une couche de pâte au-dessus de la préparation. Si j’en fais trop, je fabrique des petits crackers avec les chutes.

Pour l’appareil et la garniture :

  • 1 tout petit potimarron
  • des champignons de Paris frais
  • une barquette de tofu soyeux
  • une tranche de fromage bleu ou de Roquefort
  • 1 œuf

La petite concassée de tomates qui accompagne :

  • tomates fraîches
  • ail
  • sel
  • huile d’olive

 

Je confectionne une pâte gourmande avec un tiers de farine de châtaigne et deux tiers de farine de blé qui apporte de la tenue et équilibre la saveur très prononcée de la châtaigne. Je mêle mes farines avec le sel et des graines de lin blond (je veux qu’elles apportent un léger croquant) et j’imprègne légèrement d’huile d’olive pour obtenir un “sable” à peine humide. J’ajoute de l’eau très progressivement pour former une boule de pâte qui se détache des parois du saladier sans coller. Je laisse reposer mon pâton protégé d’un film alimentaire pour qu’il ne sèche pas.

Je brosse les résidus de terre du potimarron sous un filet d’eau, je l’ouvre en deux avec un grand couteau bien affuté et je retire les graines à la cuillère. Je le coupe en fines lamelles et je le fais pré-cuire à la vapeur jusqu’à l’attendrir à peine.

J’ôte les bouts terreux des queues de champignons, je les lave sous un filet d’eau et les éponge délicatement. Je les coupe en lamelles et je les garde de côté.

Je mixe au robot-blender la barquette de tofu soyeux avec l’œuf et le fromage bleu (je n’ajoute pas de sel, la saveur me convient comme ça).

J’étale ensuite une bonne moitié de pâte au rouleau à pâtisserie, je fonce le moule à tarte en laissant bien dépasser sur les bords, puis je pique rageusement le fond à la fourchette pour éviter les bulles d’air (défoulement garanti ;-)). Je répartis les lamelles de potimarron et je nappe d’une première couche de crème au bleu. Je répartis ensuite les lamelles de champignons crus et je nappe avec le restant de crème. Je pose le deuxième pâton de pâte finement étalée par-dessus, je soude bien les bords avec le fond et je décide de ne pas les égaliser, de les laisser retomber vers l’intérieur et donner à ma tourte un petit air “rustique”. Je perfore la pâte au-dessus en quelques endroits pour permettre à la vapeur de s’échapper sans qu’elle n’invente par elle-même un passage là où ça ne m’arrangerait pas… Je dore la pâte à l’œuf battu avec un peu d’eau, je fais quelques dessins à la pointe d’un couteau (très motivée ce soir par l’esthétique !) et j’enfourne mon trésor dans le four préchauffé à 160°C en mode “air pulsé” (petit ventilateur qui tourne) pour 45min de cuisson.

Je sais que la saveur de la tourte sera très douce et que la texture sera “pâteuse, j’ai envie d’apporter de l’humidité et du peps avec une petite sauce relevée. Je prépare une concassée de tomates avec des tomates fraîches découpées en petits dés, revenues dans un fond d’huile d’olive avec quelques gousses d’ail pressées et pincées de sel.

La belle part de tourte réconfortante avec la petite sauce à la couleur et saveur “punchy” réveille les yeux et les papilles.

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Crumble pomme-framboise avoine et coco

J’ai eu le bonheur de ressortir de mes tiroirs une recette fruitée façon “crumble”, où les petits flocons d’avoine remplacent le mélange farine-sucre-beurre que je trouve souvent lourd à digérer. Aux belles pommes du verger, ce sont les framboises que j’ai décidé d’associer : toujours en stock dans mon congélateur, je les emploie avec parcimonie comme une denrée précieuse, et les mets auxquels elles se mêlent sont une fête ! C’est en cours d’élaboration que l’huile de coco s’est révélée comme une évidence : quoi de plus doux et de plus subtil pour équilibrer la pétillante acidité de la framboise ? Le résultat est absolument irrésistible…

 

Ingrédients pour la compotée :

  • pommes à cuire
  • framboises surgelées
  • sucre blond

Quantités : j’ai compté environ 1 pomme et deux cuillerées à soupe de framboises par personne. Je sucre peu en général, mais j’ai bien retenu les leçons de desserts framboisés hyper acidulés, et je mets maintenant “ce qu’il faut” en n’hésitant pas à goûter pour vérifier que le résultat ne m’arrache pas une grimace !

Ingrédients pour le granola :

  • 3 parts de petits flocons d’avoine
  • 3 parts d’amandes mondées
  • 2 parts de miel
  • 2/3 de part d’huile de coco

Quantités : pour garnir 5 ramequins, je suis partie de 150g de flocons d’avoine + 150g d’amandes, 100g de miel et 3 cuillerées à soupe d’huile de coco (30g). J’ai eu un petit peu de “rab” qui n’a pas vécu assez longtemps pour connaître les parois de la boîte hermétique prévue pour le mettre de côté !

 

Je lave soigneusement mes pommes, je les épluche finement et j’ôte pédoncule, cépales et cœur de pépins (*c’est la première fois que j’ai la curiosité de découvrir que les petites “feuilles” sont les vestiges de la fleur de pommier :

D’après : http:/www.thomasleprince.fr/index.php?page=saviezvous)

Je coupe la chair des pommes en gros morceaux gourmands, je les place dans ma petite cocotte et j’ajoute de grosses poignées de framboises surgelées. Je poudre délicatement de sucre blond puis je place un couvercle et je fais compoter à feu doux en remuant délicatement de temps en temps.

Je prépare mon granola : je fais toaster les amandes au four à 180°C sans préchauffage pendant une dizaine de minutes. Je les hache ensuite au couteau et les ajoute aux petits flocons d’avoine. J’y verse le mélange de miel et d’huile de coco que j’ai liquéfié dans une petite casserole à feu doux. Je brasse délicatement, puis j’étale en couche épaisse sur une plaque protégée de papier sulfurisé et je remets au four à 180°C pour une bonne quinzaine de minutes. Je me laisse guider à l’odorat : le parfum céréalier de l’avoine et celui de l’huile de coco nimbent peu à peu l’atmosphère…

Je répartis la compotée pomme-framboise dans de jolis ramequins. Quand le granola est juste doré et pas trop grillé, je le sors du four. Je répartis une couche généreuse au-dessus de chaque ramequin et je laisse refroidir. Je laisse refroidir ce qu’il reste de granola également : les flocons s’agglomèrent et deviennent alors croustillants ; je les casse en grosses pépites et les conserve dans une boîte hermétique pour dégustation ultérieure…

 

J’avais d’abord réchauffé les crumbles avant de les savourer, mais la version froide a par la suite fait l’unanimité…

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Charlotte d’automne aux pommes et poires

Les promenades au verger, outre leurs vertus oxygénantes, sont l’occasion de glaner quelques doux fruits qui feront les délices du goûter. C’est en charlotte que j’ai transformé les jolies pommes et les poires sucrées du verger bio de la famille Lacroix. J’aime les desserts “en kit” à assembler, offrant de nombreuses variantes en fonction du contenu des placards et des envies… Cette version-ci est douce, fraîche, moelleuse, l’indispensable petite chantilly mettant l’accent sur son caractère réconfortant !

 

Ingrédients :

  • des pommes adaptées à la cuisson, avec une petite acidité pour contrepointer l’extrême douceur de la poire (variété Canada par exemple)
  • des poires William, choisies à peine amollies pour ne pas trop les laisser se défaire à la cuisson
  • du sucre complet (type panela ou rapadura) ou du miel
  • des biscuits cuillère ou commingeois
  • du jus de pomme (mon choix : le jus “pomme-poire” Lacroix, si doux si doux…)
  • un soupçon de Calvados
  • de l’huile neutre (tournesol désodorisé)

 

Les quantités : tout dépend de la taille du moule…  Mon joli moule en fer blanc diamètre 27cm m’a permis de loger 6 belles pommes et 5 poires ainsi qu’une trentaine de biscuits commingeois (comptez un peu plus de biscuits, surtout si vous découvrez le Calvados à l’occasion de cette recette : il est très probable que vous ayez besoin d’y goûter à plusieurs reprise pendant la préparation pour vérifier que, oui, c’est absolument exquis !!).

 

Je lave soigneusement mes fruits et retire leurs extrémités. Je les épluche, les coupe en deux et ôte les cœurs de pépins (et comme il est dommage de perdre les pelures de ces beaux fruits bio, je les ajoute à une compote qui cuira en parallèle).

Je détaille mes fruits en gros morceaux gourmands, je les place dans une cocotte et les poudre de sucre complet. Je les laisse compoter en les mélangeant précautionneusement de temps en temps, jusqu’à ce que les fruits soient fondants mais pas défaits, puis je les laisse refroidir.

Je verse une longue rasade de jus pomme-poire dans une coupelle, et j’ajoute quelques p’tits bouchons de Calvados. J’huile avec un petit bout d’essuie-tout l’intérieur de mon moule, puis je dispose harmonieusement les biscuits que je trempe préalablement dans ma potion parfumée (je les plonge avec légèreté, sans les immerger afin de ne pas trop les détremper) : d’abord une rosace au fond du moule, puis des petits bâtonnets dressés tout autour (je coupe les bouts des biscuits afin d’ajuster leur taille). Avec une écumoire, je prélève mes beaux morceaux de fruits refroidis et j’en dispose une première couche bien tassée au fond du moule. Je les recouvre de biscuits imbibés, et je renouvelle l’opération pour finir par une couche de biscuits qui constituera le fond de la charlotte.

Je presse une assiette par-dessus pour bien tasser la préparation, et je filme le tout avant “d’y glisser” au frigo pour au moins deux bonnes heures.

Le démoulage est un régal : je retourne le moule sur une assiette légèrement creuse (très important pour recueillir l’excédent de jus !), et la charlotte arrive toute seule ! Le découpage avec un grand couteau lisse est un enchantement lui aussi : la charlotte se tient et fait de jolies parts bien structurées.

Reste à confectionner une chantilly (crème fleurette montée au batteur avec un filet de sirop d’agave) et à servir le tout, poudré d’un voile de cannelle dont les propriétés antimicrobiennes fort à propos par ces temps frisquets n’enlèvent rien à la saveur voluptueuse…

 

Variantes :

  • pommes seules revenues au beurre et au sucre complet, biscuits imbibés de Calvados allongé d’eau, pour un résultat plus riche et plus “punchy” ;
  • “total look” automnal : purée de châtaigne nature allongée d’eau, ajoutée aux derniers moments de la cuisson des pommes et poires caramélisées au miel de châtaignier ; biscuits imbibés au jus de pomme et soupçon de Calvados, chantilly au miel de châtaignier…
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Orge’otto crémeux amande-romarin

L’orge est une céréale que j’adore en été : elle est fraîche et son grain ferme croque sous la dent. Il a fait encore un peu frais ces derniers temps, aussi ai-je eu envie de la cuisiner comme un risotto. Contrairement au riz qui se défait et permet une liaison crémeuse, l’orge a besoin d’un liant pour retrouver la texture typique de ce mets. Pas de crème cette fois, mais de la purée d’amande qui répondait à une envie plus végétale mais aussi gourmande…

 

Ingrédients pour 4 assiettes :

  • 4 petites poignées d’orge perlée
  • un gros oignon
  • 6 beaux pétales de tomates séchées
  • une cuillère à soupe de romarin
  • 2 clous de girofle
  • purée d’amande (blanche ou complète pour une saveur plus corsée)
  • huile d’olive
  • sel ou tamari pour plus de saveur
  • (concentré de tomate)

 

Je fais tremper mon orge pendant quelques heures (la matinée par exemple) pour une cuisson plus rapide à midi.

 

J’épluche et détaille l’oignon en petits dés, que je fais revenir à feu doux dans une cocotte avec quelques cuillerées d’huile d’olive. J’ajoute l’orge rincée et égouttée, les épices (romarin et clous de girofle que j’ai broyés au pilon pour exprimer leur saveur), les tomates séchées détaillées en petits morceaux, et je fais revenir quelques instants encore.

J’ajoute suffisamment d’eau pour recouvrir mes grains, et je laisse mijoter à petit feu, sans se presser !

Lorsque toute l’eau est absorbée, je vérifie la cuisson (les grains doivent être moelleux, pas trop croquants, ni trop mous), s’ils sont encore un peu fermes, je rajoute de l’eau et prolonge la cuisson (s’ils sont trop mous… bah, je ferai mieux la prochaine fois !!).

Une fois la cuisson à point, j’ajoute un filet de tamari pour saler, une TRÈS généreuse cuillerée à soupe de purée d’amande (la bonne quantité = les grains sont enrobés, la consistance est crémeuse), plus ou moins de concentré de tomate (j’ai oublié de l’ajouter à midi, et j’en ai mis au repas du soir, les deux versions étaient très savoureuses !).

 

J’ai servis le risotto avec de beaux quartiers de courgette ronde à l’ail (cuite à petit feu dans un fond d’eau pour conserver leur couleur, pas trop longtemps pour un certain croquant) et un délicieux fromage de brebis frais

 

C’est nourrissant, ça requinque un étudiant après des examens ou un randonneur après une bonne grimpette !

 

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Salade fruitée et pignons de volaille marinés

Cela fait quelques semaines que je cuisine en toute simplicité, sans chichis ni falbalas, des petites assiettes vite prêtes et adaptables en fonctions de conditions météo (hummmm ! les bonnes lentilles croquantes natures qui se changent en salade par une chaude journée ou qui intègrent une soupe un soir plus frais…).

Alors j’ai eu envie de parler de cette cuisine du quotidien, cette cuisine des “trois fois rien” qui nous repulpe jour après jour : elle n’est pas hyper sophistiquée, elle n’obtiendra pas d’étoiles, mais avec l’envie de prendre soin de soi, de se faire honneur même dans une relative frugalité, elle ensoleille le quotidien !

Je vous propose une petite composition sucrée-salée, autour de beaux légumes croquants (concombre vert, radis noir), nectarines bien parfumées, copeaux de vieux Comté gourmand, et de quelques pignons de volaille délicieusement épicés qui se sont ajoutés pour répondre aux envies carnivores de mon cher et tendre ! Du très simple, mais auquel un soin particulier a été porté à la mise en formes… Sortez vos couteaux et vos économes, et taillons !

 

Ingrédients pour 2 assiettes :

  • ½ concombre
  • 2 nectarines mûres à point
  • Un tronçon de radis noir (2cm)
  • Un morceau de Comté longuement affiné
  • Vinaigrette maison
  • Des pignons de volaille biologiques marinés (et paf ! déjà tout prêts – c’est vraiment pas prise de tête la cuisine en ce moment 😉

Je lave soigneusement mes légumes.

Avec un couteau économe denté, de fais des rubans de concombre, comme des tagliatelles.

Je taille de fines rondelles de radis noir à la mandoline, de gros copeaux de Comté au couteau, et je détaille mes nectarines en quartiers.

Je cuis à feu doux mes pignons de volaille sans ajouter de matière grasse (la marinade qui les enrobe me suffit).

Puis je compose mon assiette en jouant avec les couleurs, et j’arrose mes croquants crus d’une belle vinaigrette bien noire (huile de colza + tamari + moutarde + vinaigre balsamique).

Je fais griller quelques galettes “tortilla” pour les rendre croustillantes, et ne reste plus qu’à se trouver un petit coin de soleil pour picorer tout ça…

 

*A l’envie : ajoutez quelques graines oléagineuses (noisettes, tournesol…) pour plus de croquant…

*Vous pouvez faire mariner de petits pignons de volaille vous-mêmes en employant une pâte de curry ou un savoureux mélange citron confit-gingembre tout prêt par exemple, ou en préparant une marinade avec huile + ail +/- gingembre frais + herbes et épices, par exemple : huile d’olive + ail et gingembre écrasés + graines de carvi pilées, curry et herbes de Provence. Salez après cuisson.

 

Les outils +

  • Ma découverte la plus enthousiasmante de ces dernières années est celle de l’économe à petites dents que l’on appelle “épluche-tout”. Les petites dents de sa lame permettent d’éplucher les légumes les plus délicats (tomates…) comme les plus résistants (courge…). C’est mon allier précieux !
  • Une mandoline rend service pour tailler lamelles et rondelles en faisant gagner du temps. La mienne est un petit modèle à lame céramique. Il en existe de plus sophistiquées avec système de protection anti-coupure de doigts 😉