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Recettes Recettes salées

Soupe réconfortante de légumineuses aux épices

Je préfère les recettes qui évitent de sortir 50.000 casseroles et matériel… Mais j’adore m’adonner au rituel de cette soupe de légumes secs, qui réjouit tellement par ses couleurs, ses formes, ses textures qu’elle vaut de laver une ou deux marmites supplémentaires !

Je dis rituel car j’y porte toute mon attention durant une heure de temps, où les parfums emplissent peu à peu la cuisine… La précision des cuissons en fait tout l’intérêt : les textures juste cuites, encore à peine croquantes sous la dent sont très stimulantes, et produisent un effet très différents des textures très molles sur le rassasiement… mais c’est à vous de vérifier par vous-même !

Cette soupe est à l’image de la cuisine que j’aime : toute simple, faite d’ingrédients humbles, mais où le soin porté à révéler le meilleur d’eux-mêmes en fait des mets de haute valeur nutritionnelle et émotionnelle…

 

  • Pois chiches 1 poignée
  • Pois cassés 1 poignée
  • Haricots azukis 1 poignée
  • Lentilles corail 2 poignées
  • Bicarbonate de sodium
  • Des légumes qui restent: ce jour-là une carotte, un cœur de fenouil et un navet boule-d’or
  • Ail 3 gousses
  • Gingembre frais 1 pouce
  • Curcuma frais 1 pouce
  • Cardamome 2 gousses
  • Sel gris
  • Huile d’olive
  • Coriandre fraîche

Je fais tremper pendant 12 heures séparément dans un grand bol d’eau les pois cassés, les pois chiches et les haricots azukis.

Je cuis les pois chiches à la vapeur, jusqu’à ce qu’ils soient al dente (croquants comme des noisettes) => 20min environ.

Je cuis les pois cassés dans deux fois leur volume d’eau : la cuisson est à point quand ils commencent tout juste à fondre sous la dent, en opposant encore une petite résistance, et tout en ayant conservé une couleur vert-pimpant => environ 25min.

Je cuis les haricots azukis dans 3 fois leur volume d’eau avec une pincée de bicarbonate*, ils doivent être tendres sans se défaire => environ 35min.

*Si toute l’eau s’est évaporée avant que les légumes secs soient cuits, j’en rajoute !

Je hache les légumes et l’ail au robot-coupe et les fais revenir dans un filet d’huile avec le gingembre, le curcuma frais et la cardamome écrasés au pilon. J’ajoute de l’eau (3 fois le volume des lentilles corail) et porte à frémissement. Je rince les lentilles corail au moins deux fois à l’eau claire pour les débarrasser de l’excédent d’amidon (l’eau de rinçage doit passer de blanchâtre à presque transparente), et je les ajoute au bouillon de légumes. Lorsqu’elles sont fondantes mais pas défaites, j’interromps la cuisson, ajoute les autres légumineuses cuites séparément, et assaisonne de sel gris.

Je sers tout chaud avec de bonnes tartines de pain de campagne toastées, un filet d’huile d’olive parfumée et des pluches de coriandre fraîche

 

*Le bicarbonate est à utiliser avec parcimonie car il favorise la dégradation de la vitamine B1, déjà sensible à la cuisson, et qui se décompose plus rapidement en milieu alcalin. Je ne l’utilise donc qu’avec des légumes secs très récalcitrants (haricots azukis, mungos, parfois gros haricots rouges et blancs…) mais jamais avec les pois cassés, lentilles et pois chiches dont le temps de cuisson reste “raisonnable”.

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Recettes Recettes sucrées

Soupe de fruits séchés et petites éponges de biscuit de Savoie

Ce dessert tout simple est à la fois très digeste et prodigieusement sensuel : le charnu fondant-moelleux des fruits secs réhydratés, le biscuit de Savoie qui laisse échapper un jus parfumé… Tout concourt à un paisible moment de volupté…

 

*Une émission France Bleu Pays de Savoie a été consacrée aux recettes de soupe et notamment à cette petite soupe de fruits secs, c’est ici :

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-vie-en-bleu-l-assiette-savoyarde-cuisine-ensemble/pays-de-savoie/les-soupes-avec-anne-claude-dieteticienne

 

Ingrédients pour 8-10 personnes 

Pour la soupe :

  • Eau 1,250 L
  • Rooïbos agrumes 2cs
  • Les écorces de 2 citrons bio
  • 250g de fruits séchés : abricots, pruneaux, baies de goji, raisins secs, figues…
  • Miel 1cs

Pour les biscuits de Savoie :

  • 4 œufs
  • Farine T65 120g
  • Sucre vanillé 2 sachets de 10g
  • Sucre en poudre 100g + pour les moules
  • Anis vert en graines
  • Sel gris
  • Margarine bio
  • Facultatif : liqueur de safran l’Angelisse du Safran des Anges à St Jean de la Porte !

 

Je fais chauffer l’eau et le rooïbos, coupe le feu avant ébullition et laisse infuser 5-10 min. Je filtre le rooïbos et ajoute le miel à l’infusion pour le faire fondre. Je rince les fruits séchés et les place dans un grand saladier. Je prélève les écorces des citrons à l’aide d’un zesteur et les ajoute aux fruits. J’arrose le tout avec le rooïbos chaud, je couvre et je laisse gonfler toute une nuit.

 

Pour les petites éponges de biscuit de Savoie : je sépare les blancs des jaunes d’œufs. Dans un saladier, je fais blanchir les jaunes avec les sucres en fouettant vigoureusement ! J’ajoute environ une cuillère à café de graines d’anis réduites en poudre + quelques pincées de graines entières. Je bats les blancs en neige avec une pincée de sel. J’incorpore en alternance la farine tamisée et les blancs en neige dans le mélange jaunes-sucre pour préserver la légèreté de la pâte.

Je la répartis dans de petits moules à muffins soigneusement graissés et poudrés de sucre, en les remplissant aux deux-tiers.J’enfourne au four préchauffé à 180°C pour 16min environ (la lame d’un couteau piquée à cœur doit ressortir sèche). Je démoule immédiatement – facultatif : j’imbibe chaque biscuit d’une cuillère à soupe de liqueur de safran en la versant sur le fond du muffin retourné. Miam !!

Je sers une louchette de soupe de fruits séchés bien charnus et tout réhydratés dans de jolies coupes, je coupe les biscuits de Savoie en deux, les y dépose et les laisse s’imbiber de sirop rouge avant de servir…

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Recettes Recettes salées

Wok d’agneau aux carottes et cumin

Pour sublimer les beaux produits de Fraîcheur et terroir autour desquels je vous proposerai des ateliers culinaires samedi prochain pour les 10 ans du magasin, j’ai mitjoté ce petit wok très simple et très gourmand, qui met en valeur le merveilleux sauté d’agneau de la Bergerie de Saint Pierre !

Ce plat est délicieux et rassasiant, mais on peut si on veut l’accompagner de riz ou de nouilles que l’on peut faire sauter également…

Au plaisir de vous retrouver samedi à Challes les Eaux pour le concocter ensemble entre autres délices !

 

Ingrédients pour 6 personnes :

  • Sauté d’agneau de la Bergerie de Saint Pierre
  • Carottes de Terre Solidaire
  • Navets des jardins de Saint Quentin
  • Huile neutre spéciale cuisson (ex : tournesol oléique désodorisée)
  • Cumin en graines
  • Facultatif : romarin
  • Tamari (= sauce soja)
  • Huile de sésame toastée
  • Facultatif : graines de sésame (blond et noir) en déco

 
Je coupe les carottes et navets en bâtonnets et le sauté d’agneau en fines lamelles. Dans un wok ou à la poêle, je fais chauffer un bon filet d’huile spéciale cuisson, et j’y verse les légumes – je fais cuire en remuant sans cesse. Lorsqu’ils commencent à s’attendrir, je les poudre de cumin moulu et de romarin, et j’ajoute les lamelles d’agneau – je remue sans cesse jusqu’à ce que l’agneau soit juste saisi.

Hors du feu, je sale avec un filet de tamari et je parfume d’un trait d’huile de sésame toastée.

Je poudre de graines de sésame blond et noir, et je déguste sans attendre !

Ateliers cuisine au salon Naturellia 2017

Les 24, 25, 26 novembre à La Roche sur Foron

J’ai la joie d’animer à nouveau cette année les ateliers cuisine du Salon NATURELLIA !

Au menu : des recettes SIMPLES !, faciles et rapides à préparer en semaine quand on est un peu pressé, et surtout avec des ingrédients excellents, très majoritairement bio avec lesquels je travaille depuis des années, et des découvertes merveilleuses parmi les produits des exposants, comme les huiles sublimes de Nicolas NANSOT (waouh de l’huile de coco pressée artisanalement !!) ou les poires séchées de Déclics Paysans, d’une gourmandise ineffable

+ Nouveau cette année : une expérience de dégustation en conscience

Venez également participer à une expérience de dégustation en conscience, samedi 25 novembre à 15h30.

Être présent à soi et à ses sensations durant la dégustation décuple le plaisir, favorise le rassasiement et permet de retrouver naturellement son équilibre alimentaire… Tout bénéf’ non ?! Venez expérimenter !

 

Programme des ateliers cuisine

=> Cliquez sur ce lien pour retrouver le programme gourmand de tous les ateliers cuisine du salon NATURELLIA 2017.

 

Merci à Rochexpo pour sa confiance renouvelée ! Et merci à la coopérative Aquarius BIOCOOP dont les valeurs me sont chères pour cette nouvelle collaboration !

 

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Mangeurs libres

Quand je serai mince…

« Quand je serai mince, je m’achèterai des vêtements à ma taille et dans lesquels je me sens bien, je ferai telle activité qui me fait envie depuis si longtemps… Mais avant, ça ne vaut pas le coup, et puis ce serait accepter d’être comme je suis et ça c’est hors de question… »

Prenons juste un instant pour vérifier ce fonctionnement : « Quand je porte des vêtements qui ne me ressemblent pas, dans lesquels je me sens serrée et où je ne me trouve pas belle… ça renforce mon sentiment de désamour de moi. Du coup, je mange parce que je suis malheureuse ! ». Alors que ma logique voudrait que le fait de me trouver si “laide” soit ma motivation à m’arrêter de manger… L’ennui, c’est que ça ne marche pas comme ça : plus nous nous dévaluons, plus nous déprimons et moins nous nous motivons.

Imaginons un scénario alternatif : « ok, je n’aime pas le poids que je fais actuellement, mais j’accepte que, ici-maintenant, ce soit le mieux que je puisse faire. Donc en attendant l’instant suivant où mon mieux sera différent, je vais m’autoriser à prendre soin de moi, et à me faire du bien, tout de suite ! ». Or, si je me fais du bien en m’achetant une jolie robe sensuelle ou un pantalon qui ne me “cisaille pas le ventre”, je vais me sentir mieux dans mon corps, plus à l’aise, et je vais me trouver plus jolie, déjà là-maintenant ; et comme je vais me sentir plus jolie, je vais être plus confiante, en moi et en mes capacité, et je vais être motivée pour les mettre en œuvre mes objectifs pour redevenir un Mangeur libre bien dans sa peau et dans sa tête !! 😉

Au final, c’est très pragmatique : chouchoutez-vous maintenant, vous maigrirez plus vite ! Parce que vous “acceptez” d’être telle que vous êtes ici-maintenant, le processus peut se mettre en route au lieu de rester bloqué.

 

Quelques suggestions :

  • Une nouvelle coupe de cheveux chez un super coiffeur qui va tout à fait cerner votre personnalité ! *Mon coup de cœur : Raphaëlle MOURIC au salon Alexandre Coiffure à Chambéry, qui pratique une méthode de coupe énergétique et dont la qualité de présence à vous (et le talent esthétique !!) sont un régal ! La coupe énergétique est un véritable soin, on se sent tellement “léger” en sortant !
  • Un cours de maquillage pour apprendre à parfaitement mettre en valeur votre visage…
  • Une séance photo avec une photographe profondément bienveillante (comme Nadège BREDOUX à GRENOBLE !), qui saura vous montrer que tout est question de « lumière » : celle qui vous éclaire et celle qui émane de vous, oui déjà là-maintenant… !

 

Et vous, comment prenez-vous ou avez-vous envie de prendre soin de vous ? Partagez sur la page Facebook des Mangeurs libres si vous le souhaitez, vos expériences peuvent être sources d’inspiration !

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Nutrition

Produits sucrants ou édulcorants : que choisir ?

Que l’on soit diabétique ou sans souci de santé, nous pouvons tous être amenés à nous poser la question du sucre ou du « faux sucre » à choisir pour nous maintenir en santé et à un poids d’équilibre. Parmi la foultitude d’idées reçues qui circulent (« le sucre est un poison », « les diabétiques ne doivent pas consommer de sucre du tout »…) nous pouvons nous sentir parfois perdus. Essayons de mettre un peu d’éclairage dans tout ceci…

 

  1. Précision : qu’est-ce que le diabète exactement ?
  2. Quand on est diabétique, est-ce qu’on doit supprimer tous les sucres de son alimentation ?
  3. Qu’est-ce que l’indice glycémique ?
  4. Doit-on tous consommer des aliments à IG bas ?
  5. Que signifient vraiment ces mentions “sans sucre”, “sans sucre ajouté”…?
  6. Qu’est-ce qu’un édulcorant ?
  7. Est-il préférable de remplacer le sucre par des édulcorants notamment, qu’on soit bien portant ou diabétique ?

 *Ces questions ont fait l’objet de l’émission “Les Experts” du 31 octobre 2017 sur France Bleu Pays de Savoie, en réécoute ici.

1. Précision : qu’est-ce que le diabète exactement ?

Le diabète est un état d’hyperglycémie chronique (trop de “sucre”, de glucose dans  le sang). On a trop de sucre dans le sang quand l’insuline, qui agit comme une « clé », ne parvient plus à « ouvrir la porte » des cellules pour l’y faire pénétrer. Le glucose s’accumule dans le sang. Le problème est que l’excès de sucre abîme les vaisseaux sanguins, les petits capillaires en particuliers, ce qui entraîne des maladies des yeux, des reins, du système nerveux… C’est une maladie chronique, dont les méfaits ne se font connaître qu’à long terme et quand les conséquences sont graves. Les dépistages (contrôles de la glycémie) permettent d’agir préventivement en le diagnostiquant au plus tôt.

2. Quand on est diabétique, est-ce qu’on doit supprimer tous les sucres de son alimentation ?*

NON ! Il est recommandé de consommer des féculents à chaque repas pour être rassasié sur la durée : pain, pâtes, pommes de terre, riz, quinoa, lentilles… En outre, on peut même consommer un produit sucré à la fin du repas (2 carrés de chocolat, une crème dessert…). Lorsque l’on se soigne par insuline, il peut même être possible lorsque l’on est formé à l’insulinothérapie fonctionnelle d’adapter les quantités d’insuline injectée à la quantité de sucre consommée, et de s’alimenter « normalement » avec les variables que cela implique…

Par contre, ce qu’il faut éviter surtout lorsque l’on se soigne par comprimés (antidiabétiques oraux) ou par injections d’insuline fixes (toujours la même dose), ce sont les grands écarts de consommation de produits sucrés et les pics glycémiques induits par l’ingestion de produits très hyperglycémiants consommés isolément, (par exemple, un verre de jus de fruit consommé en milieu d’après-midi provoque un pic glycémique difficile à réguler…). La consommation de produits riches en sucres rapidement assimilables en dehors des repas est donc à éviter (boissons sucrées dont jus de fruits, produits sucrés, voire même les fruits selon la sensibilité…).

Il n’est donc pas question de supprimer toutes les sources de glucides, mais de les consommer de manière stratégique : on évite les aliments très hyperglycémiants consommés isolément, et on mise sur les aliments glucidiques à IG bas aux repas pour se rassasier sur la durée (céréales complètes, légumes secs…).

*NB : Toutes ces informations sont des généralités données à titre indicatif et ne se substituent en aucun cas aux recommandations de votre médecin. Lors d’une consultation diététique, les conseils sont détaillés et adaptés au patient selon le traitement qu’il reçoit et selon ses besoins. Un accompagnement diététique le temps de s’approprier les données est vivement conseillé !

 

3. Qu’est-ce que l’indice glycémique ?

L’indice glycémique est une note sur 100 qui permet de catégoriser les aliments selon leur pouvoir hyperglycémiant. On distingue* :

  • IG élevés (supérieurs à 50) : ce sont des aliments qui, consommés isolément, font augmenter vite et fort la glycémie – la référence est le glucose (IG 100), et on trouve par exemple le pain de mie et les farines raffinées, les sodas, les biscuits…
  • IG moyens (entre 35 et 50) : ces aliments ont un impact modéré sur la glycémie et la font augmenter plus lentement, comme le pain intégral au pur levain et certaines farines et céréales complètes, de nombreux fruits (=> riches en fibres, leur digestion est ralentie, les sucres pénètrent moins vite dans le sang)…
  • IG bas (inférieur ou égal à 35) : ces aliments font peu augmenter la glycémie, il s’agit des aliments qui ne contiennent pas ou très peu de glucides (viande, poisson, œufs, produits laitiers natures, fruits oléagineux…), de nombreux légumes et légumes secs (lentilles… => riches en fibres et protéines qui freinent l’assimilation des glucides), certains chocolats noirs (peu sucrés)…

*D’après la classification retenue par la Méthode MONTIGNAC http://www.montignac.com/avertissement-sur-les-ig/

 

4. Doit-on tous consommer des aliments à IG bas ?

Il n’y a pas d’obligation ! Tout dépend du résultat que l’on recherche…

Si l’on est en bonne santé, le pic glycémique induit par la consommation d’aliment à IG élevé sera géré par une production adéquate d’insuline.

Par contre, ces aliments provoquent des fringales à court terme : on a de nouveau vite faim après les avoir consommés, ils ne sont pas efficaces pour un rassasiement sur la durée.

Mais si l’on fait un malaise hypoglycémique, ce n’est pas le moment de manger une assiette de lentilles ! On boit un jus de fruits pour remonter efficacement la glycémie, et ça repart…

Le tout est de sentir l’effet que nous les différents aliments glucidiques procurent et de faire des choix stratégiques selon les circonstances…

 

5. Que signifient vraiment ces mentions spécifiques :

  •  « Sans sucre » : signifie que le produit ne contient pas plus de 0,5 g de sucres pour 100g. Par contre il peut être riche en énergie s’il comporte des graisses (c’est le cas par exemple du chocolat noir, pauvre en sucre mais riche en beurre de cacao), donc on ne tombe pas dans la croyance « c’est sans sucre, je peux me lâcher ! »…

  • « Sans sucre ajouté » : le fabricant n’a pas ajouté de sucre (saccharose, fructose, sirop de glucose, miel ou jus concentré de fruits) dans sa recette. Mais le produit peut naturellement contenir des glucides ! C’est le cas des compotes et des jus de fruits sans sucres ajoutés, qui apportent tous les sucres des fruits…
  • « Allégé en sucres » : signifie que le produit contient au moins 30% de sucres en moins que la moyenne des produits similaires… Par contre on peut tout de même aboutir à une teneur en sucre importante ! C’est le cas des sodas « allégés en sucres » qui restent très hyperglycémiants…

Attention donc aux allégations : certains de ces produits peuvent avoir un impact sur la glycémie (diabétiques attention !), et sur le poids (il y a souvent quand même des calories, sauf dans les produits “lights”, mais les additifs qu’ils contiennent peuvent poser d’autres problèmes…)

 

6. Qu’est-ce qu’un édulcorant ?

Un édulcorant est un produit qui donne un goût sucré aux mets auxquels on l’incorpore. Par définition, le sucre (saccharose), le miel… sont des édulcorants. Mais dans l’industrie agro-alimentaire, le terme va désigner des substances conférant une saveur sucrée équivalente au saccharose tout en apportant moins de calories.

On distingue :

  • Les édulcorants intenses (acesulfame K (E950), aspartame (E951), saccharine (E954), sucralose (E955), extraits de stevia…) : l’intensité de leur pouvoir sucrant permet de les employer à petite dose ; il s’agit de l’argument de vente pour des produits comme l’aspartame qui sont aussi caloriques que le sucre à poids égal. Ce sont pour la plupart des produits de synthèse chimique (les glucosides de steviol par contre sont directement extraits de la plante stevia -> *pour un produit dont les procédés d’extraction ne font pas appel à une chimie potentiellement nocive, préférer des extraits labellisés bio).

  • Les édulcorants « de charge » : ils sont à utiliser à poids égal au sucre mais sont moins caloriques. C’est le cas des édulcorants de la famille des polyols. Certains existent à l’état naturel (érythritol (E968), xylitol (E967) et sorbitol (E420) dans certains fruits, mannitol (E421) dans certains champignons…), mais ce sont des produits de synthèse qui sont fabriqués à grande échelle pour l’industrie agro-alimentaire (xylitol obtenu par synthèse à partir du xylose, glucide que l’on trouve dans le bois de certains végétaux comme le bouleau, maltitol (E965) obtenu par synthèse à partir du maïs ou du blé (=> ne pas consommer en cas d’intolérance au gluten)…). En fonction de la sensibilité du consommateur et de la quantité consommée, les polyols peuvent avoir des effets secondaires : « Etant donné qu’ils ne sont pas totalement absorbés, les polyols arrivent dans le côlon où ils fermentent et provoquent un appel d’eau. Problème : cela peut créer des ballonnements et des diarrhées s’ils s’y trouvent en quantité importante. Ils sont donc à consommer avec modération et à déconseiller aux jeunes enfants. »2

 

7. Est-il préférable de consommer des édulcorants, notamment quand on est diabétique ?

Là je vous donne ma réponse de diététicienne comportementaliste : lorsque le comportement alimentaire est sain et serein, la consommation de vrai sucre est saine et sereine, et il est inutile de se tourner vers des ersatz dont l’innocuité qui plus est reste controversée !

Par ailleurs, des scientifiques étudient les potentiels effets dérégulateurs des édulcorants sur nos signaux de faim, de satiété, et sur le métabolisme. Une étude publiée en mars 2017 dans les Annals of Nutrition & Metabolism3 conclut à un lien entre consommation d’édulcorants et apparition du diabète de type 2, et propose plusieurs hypothèses sur les mécanismes à l’œuvre : « Les édulcorants pourraient activer les récepteurs du goût dédiés au sucre, engendrant alors des dysrégulations au niveau des voies métaboliques. La production des signaux de satiété en serait directement impactée. Les édulcorants pourraient également agir en modulant la flore intestinale, ce qui impacterait directement le métabolisme glucidique. De précédentes études ont déjà permis d’émettre l’hypothèse qu’une consommation d’édulcorants induirait une insulino-résistance conduisant à l’obésité par le biais d’une modification du microbiote intestinal. »4

Pas rassurant et plutôt contreproductif au final !!

Ce qui est préférable, c’est de commencer par observer et analyser sa consommation de sucre : quand et pourquoi est-ce que j’en mange ? est-ce toujours par besoin ou parfois en mode automatique ? quand il s’agit d’un besoin est-ce efficace ? qu’est-ce que je recherche dans la saveur sucrée ?… L’idéal est de rasséréner son comportement vis-à-vis du sucre, et de consommer des produits qualitatifs permettant de répondre au mieux à nos besoins.

Pour vous accompagner dans vos questionnements et vos désirs d’évolution dans votre relation au sucre, je vous propose en collaboration avec Adeline SABOUREAU, praticienne en médecine traditionnelle chinoise, les ateliers « Sacré sucre ! ». Infos ici et inscriptions là.

 

Références :

1 www.edulcorants.eu

2 LaNutrition.fr http:/www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/bien-acheter/les-additifs-alimentaires/les-edulcorants/les-edulcorants-glucidiques.html

3 https:/www.karger.com/Article/Abstract/458769

4 Sciences et avenir https:/www.sciencesetavenir.fr/nutrition/aliments/les-edulcorants-seraient-facteurs-de-risque-de-diabete-de-type-2_112372

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Mangeurs libres

Un regard qui gai-rit

Artiste / thérapeute… Ce n’est pas la première fois que les mots se rapprochent pour moi, dans une société où l’on catégorise et où l’on a tôt fait de se mettre même à soi-même des barrières de genre. J’ai souvent été troublée aux Beaux Arts par un sentiment « d’inutilité » : en quoi ce que j’y faisais pouvait bien faire avancer le monde ? Devenue « thérapeute », je me sens utile, mon rôle donne du sens à ma vie, à « la vie ». Et quand j’ai rencontré Nadège BREDOUX, j’ai observé le processus qui trait-d’unit art et thérapie.

 

Parmi les images du collectif Olivier FÖLLMI (« Xénophile, 9 regards embrassent le monde »), la série de Nadège BREDOUX “Extra(ordinaires)” a particulièrement retenu mon attention. Bien au-delà de leur lumière adéquate et de leur cadrage bien pensé (notre société de l’image nous inonde de vues à la grammaire photographique parfaitement maîtrisée…), j’ai vu de vraies personnes, sans fard. Pas même celui de la lumière qui enjolive, ou si habilement maîtrisée qu’elle ne révèle pas la beauté « d’une physionomie » mais la beauté d’une « personne », d’un instant d’une personne, où se révèle un ensemble de caractéristiques faisant la complexité de sa personnalité : la plénitude et la douceur du rire espiègle de “Kai Lian”**, le charme malicieux et confortable de “Gilles”, le geste plein de vie qui embrasse tout autour “d’Angèle”… 5 mots accompagnent chaque portrait, esquissant avec une pertinence touchante la richesse d’une personnalité, belle dans son authentique simplicité.

 

J’ai écouté Nadège raconter ce qu’elle voit dans un visage qui l’émeut, comme un extrait d’histoire de vie qui se déroule en un fragment de seconde – « une image c’est cent mille mots »… Et c’est en essayant de lui raconter en quoi je me suis sentie émue à mon tour que j’ai compris qu’un regard peut être thérapeutique. Chez ces hommes, ces femmes, qui se sont laissés photographier tels qu’ils sont, dans leur quotidien, sans « maquillage », j’ai senti la bienveillance et la confiance à l’égard de leur photographe, devant qui ils n’ont pas cherché à paraître : « tel(le) que je suis je me montre, et je le fais en confiance car je sais que je suis beau / belle dans tes yeux ». Nadège le dit, elle les voit beaux, dans leur entièreté : leurs attraits et leur fragilité. Et elle prend tout, accueille tout, accepte tout ce qu’ils sont, de son regard profondément aimant et bienveillant.

C’est le message que j’ai reçu en miroir : « Je suis aimable telle que je suis, à tout instant, avec mes beautés et mes ombres, je suis aimable tout entière ». Puisque Nadège, puisque tout être humain profondément bienveillant peut offrir à tout autre être humain cet accueil chaleureux et sans restriction, je peux me regarder avec ce “m’aime” regard et m’accueillir avec amour et compassion, tout entière.

 

Ce n’est pas une exposition photographique que je suis allée observer : j’ai reçu un soin thérapeutique qui m’a mis du baume à l’âme

 

 

Les coordonnées de cette fée claire-voyante :

Nadège BREDOUX

http:/www.nadegebredoux.fr

**La magnifique photo de Kai lian est visible ici : http:/www.nadegebredoux.fr/optimisme-secrets-kai-lian-38-ans/

 

Avez-vous déjà eu une expérience émouvante avec votre image photographiée ? Si vous souhaitez la partager, retrouvons-nous sur la page Facebook des Mangeurs libres…

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Je mange par ennui…

Etes-vous sûr que c’est l’ennui qui vous pousse à manger ?!

Ne serait-ce pas plutôt que « vous avez beaucoup de choses à faire », et que vous ne savez pas par quoi commencer ? Qu’en plus votre mental s’en mêle et vous fait culpabiliser… Alors qu’en vrai, votre besoin prioritaire serait de vous reposer, mais vous vous l’interdisez : « j’ai trop de choses à faire… » !

Ca vous parle ? Moi aussi : nos « voix dans la tête » doivent être un peu “cousines” !, élevées dans une même société qui valorise le travail et condamne « la paresse », sans la distinguer du légitime besoin de repos, de détente, de ressourcement…

Il s’agit donc bien d’ennui, mais le problème n’est pas que « vous vous ennuyez », il est que « vous êtes ennuyé » par votre conflit intérieur !

Du coup, que faire ?

Nous forcer à travailler ? on a testé : ça nous rend tellement malheureux qu’on se retrouve à compulser avec la nourriture, à fumer comme un pompier, ou à assouvir les autres manies exutoires qui nous soulagent dans ces moments de dilemme…

Nous reposer ? Aaaaaaaaaaaaaaargh !! Rien qu’à l’idée le mental revient à la charge : « Paresseux(se) ! et pendant ce temps le travail n’avance pas ! Et puis si tu commences à te reposer tu n’auras plus le goût à rien faire !!… ». Dis-donc la voix dans ma tête, t’est vraiment vraiment sûre de ton coup ? Parce que si je prends du recul ne serait-ce qu’un instant, je me souviens que, quand tout va bien, j’ai du PLAISIR à faire la vaisselle, la cuisine, à avancer dans mon travail, à remettre de l’ordre dans la maison… Quand je suis reposé(e), je suis naturellement motivé(e) à faire ce que j’ai à faire, parce que ça me procure du plaisir d’avoir une maison propre et bien rangée, de manger des choses soigneusement préparées, d’avancer dans mon travail et de m’en sentir gratifié(e)… !

Ce n’est pas une question de paresse : j’aime faire ce que j’ai à faire et jouir du résultat, mais des fois, j’ai simplement BESOIN de me reposer, parfois c’est ça la priorité. Et une fois reposé(e), je suis heureux(se) de me remettre à l’œuvre, naturellement motivé(e).

Alors oui, la priorité est bien de se reposer pour répondre à ce besoin, et une fois rassasié(e) de repos et de détente, retrouver le plaisir de nous remettre dans l’action !

Ca vous dit d’expérimenter ? Alors autorisez-vous à suivre vos EN-VIES : envie de lire, d’aller vous balader, d’écouter de la musique sans vous activer à côté !… Et observez ce qui se passe après

 

Si vous avez envie de partager vos observations et expériences, pour le plaisir de l’exprimer ou pour faire profiter chacun des expériences qui vous font du bien, la page Facebook des Mangeurs libres est à votre disposition ici !

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Risotto douillet au fenouil et petites pétoncles

J’aime pas le fenouil… ! C’est tout fibreux et ça mâchonne quand c’est cru, ça a un goût anisé bizarre une fois cuit… Il n’y a guère qu’en jus que je l’apprécie vraiment (par ici la recette !). Mais j’aime bien relever des défis, et trouver moyen de me faire aimer le fenouil cuit en était un : puisque ce sont les fibres qui m’ennuient, je l’ai finement mixé pour y remédier, et j’ai boosté la saveur anisée avec des graines de fenouil, compensée par l’acidité du jus de citron… Et vraiment j’adore le fenouil cuisiné comme ça ! Ça vous dit ?

 

Ingrédients :

On a nourri 3 gourmands avec ces proportions ! 😉

  • 1 cube de bouillon de légumes bio + 800ml d’eau
  • 1 cuillère à soupe de graines de fenouil + une cuillère à café pour les noix de pétoncle
  • 300g de riz rond semi-complet (ou de riz à risotto)
  • 1 beau bulbe de fenouil
  • Jus de citron
  • Sel gris
  • Baies roses
  • Crème fluide (ou crème de riz ou de soja)
  • Noix de pétoncle avec leur corail orangé 300g environ
  • Huile de tournesol oléique désodorisée (huile neutre spéciale cuisson)

 

Je prépare un bouillon bien parfumé en faisant chauffer l’eau, le cube de bouillon et les graines de fenouil fraîchement moulues. Je hache le fenouil au robot-coupe pour le réduire en tout petits morceaux.

Dans une cocotte, je fais chauffer un filet d’huile de tournesol où je fais revenir le riz jusqu’à ce qu’il prenne une odeur noisetée. Avant qu’il ne soit toasté, j’ajoute le fenouil haché et je fais revenir une petite minute pour le laisser commencer à fondre. J’ajoute alors louche après louche le bouillon tout chaud, en attendant que chaque louchée ait été absorbée avant d’en rajouter. Quand le riz est bien tendrement cuit, j’ajoute jus de citron acidulé, sel gris, baies roses parfumées fraîchement moulues, et une bonne coulée de crème pour lier tout en onctuosité.

Dans une poêle à part, je fais chauffer à feu moyen un filet d’huile de tournesol et une cuillerée de graines de fenouil fraîchement moulues, où je fais revenir délicatement les noix de pétoncle, à peine une minute sur chaque face, pour préserver leur moelleux merveilleux.

Je sers le risotto tout chaud surmonté de fières petites pétoncles dodues, et je parsème de pluches de fenouil vert pimpant…

 

Pour encore + de gourmandise :

On peut opter pour la version d’une douceur absolue, ou pour une version plus pêchue en ajoutant quelques rondelles de chorizo revenues à la poêle pour les rendre croustillantes… Miam !!

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Le goûter : pour les enfants et pour les grands ?

Ça dépend ! On mange pour combler la faim : si je n’ai pas faim ou que mes enfants n’ont pas faim au goûter, j’apporte une énergie inutile à mon organisme. Par contre, de nombreuses personnes se retrouvent affamées en rentrant à 18h00 à la maison, et ne peuvent pas s’empêcher de grignoter pendant la préparation du repas : arrivées au dîner, elles n’ont plus faim, et tout ce qu’elles re-mangent vient en trop… Là je recommande de faire une collation intermédiaire, pour se ménager et arriver avec juste la bonne faim au dîner…

« Mais on dit qu’il faut faire trois repas par jour et ne pas manger entre les repas ? »

Ca ce n’est pas juste : quand on a faim, c’est qu’on a besoin d’énergie, donc manger est adapté. Par contre, tout ce qu’on mange sans avoir faim c’est de l’énergie dont le corps n’a pas besoin à ce moment-là : si l’heure du repas arrive et que je n’ai pas faim, c’est que deux repas dans la journée suffisent peut-être ce jour-là…

Et qu’est-ce qu’on peut manger au goûter ?

Là encore, ça dépend de l’effet recherché : si je suis un enfant ou un ado en pleine croissance, je peux me faire un bon goûter énergétique avec du bon pain et du chocolat ou de la purée de noisette, je peux compléter avec un bon yaourt si j’aime ça… ou me faire une collation salée comme un mini sandwich jambon-fromage, ou avec du houmous et des crudités…

Si j’ai besoin juste de faire redescendre un peu la faim pour la ménager jusqu’au dîner, je peux miser sur un fruit ou sur des fruits séchés (que je peux réhydrater en les faisant cuire dans un peu de thé, c’est tout moelleux et super bon ! Quoi qu’il arrive, je vais bien les mastiquer…).

 

Personnellement, je n’aime pas par exemple les viennoiseries ou les briochettes industrielles : j’ai le sentiment de me sentir « paf ! » après en avoir mangé, qu’elles me prennent de l’énergie plutôt qu’elles ne m’en apportent… Mais nous ne sommes pas tous pareils : c’est à chacun d’expérimenter et de vérifier ce qui va au maximum réjouir les sens et vitaliser le corps ! C’est dans ce compromis qu’on est un vrai épicurien…

Ecoutez cette chronique diffusée sur France Bleu Pays de Savoie :

https:/www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-vie-pratique/pays-de-savoie/le-gouter-obligatoire-ou-pas-avec-anne-claude-dieteticienne