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Baba châtaigne-orange

Si vous avez comme moi vécu des fêtes cÔÔÔpieusement savoureuses mais que quelques repas festifs s’annoncent encore pour janvier, peut-être aurez-vous envie de vous régaler en légèreté… Chez moi c’est le cas, aussi ai-je expérimenté une délicieuse recette de baba, toute légère, toute digeste, mais ô combien savoureuse !

L’idée est très largement inspirée d’un livre d’Estérelle PAYANI consacré à ladite pâtisserie. Sa version expresse de la pâte à baba est tout à fait satisfaisante : la levure simple remplace la levure de boulanger, on économise le temps de “pousse”, et le résultat est cependant parfaitement léger et aéré grâce aux blancs d’œufs battus en neige…

Des oranges sanguines très parfumées, des marrons confits rescapés des fêtes, et un crémeux yaourt de brebis mêlé de confit de châtaigne… Le doux, l’ambré, l’acide s’équilibrent, le juteux, le moelleux, le crémeux nous transportent… J’envisage déjà les récidives !

 

Pour la pâte à baba :

  • 3 œufs (bio !)
  • 5cl de lait (celui entamé au frigo, à savoir ce jour-là lait végétal riz-coco)
  • 110g de farine de blé T65
  • 40g de farine de châtaigne
  • 50g de sucre complet (rapadura)
  • 2 càs d’huile de coco (ou de margarine ou d’huile végétale pour rester dans la digestibilité, ou bien de beurre si l’arôme vous en dit !)
  • 1 sachet de levure chimique
  • sel

Pour le jus :

  • 50cl de jus d’orange (fraîchement pressé ou 100% pur jus, on évite les concentrés reconstitués !)
  • 40g de miel de châtaignier
  • 60g de miel doux (acacia, toutes fleurs…) ou de sirop de riz

Pour tout ce qui va autour :

  • 2 yaourts de brebis fermes
  • 2 grosses cuillères à soupe de confiture de châtaigne
  • 3 oranges sanguines
  • des marrons glacés

D’après Estérelle PAYANI, ces proportions permettent de réaliser 1 grand baba (moule à savarin) ou 12 babas individuels ou 16 minibabas. J’ai pu confectionner 5 pièces dans de petits moules en faïence d’un diamètre de 8cm. Bon, pour des babas individuels, ce diamètre est un petit peu beaucoup généreux… et si nous en sommes vaillamment venus à bout, un format légèrement moindre sera mieux-venu la prochaine fois !

 

Je commence par réaliser la pâte à baba, en séparant les blancs des jaunes d’œufs. Je fouette les jaunes avec le sucre complet et j’ajoute lait de riz-coco et graisse de coco (fondue à feu tout doux à la casserole). Je tamise farines et levure au-dessus du mélange et les mêle à la spatule, j’ajoute une pincée de sel. Je monte les blancs en neige ferme (j’ajoute au début du fouettage une pincée de sel qui liquéfie les blancs d’œufs et favorise leur montée), et les incorpore délicatement au mélange précédent. Je verse la pâte aux deux tiers (ça gonfle beaucoup !) dans mes petits moules soigneusement graissés, et j’enfourne à four préchauffé à 180°C (th6) pour une vingtaine de minutes. Je vérifie la cuisson à la lame d’un couteau qui doit ressortir propre, je prolonge si besoin ou je les démoule immédiatement dans un plat où ils imbiberont.

Pendant que les babas cuisent, je prépare le jus dont ils vont se gorger : je place le jus d’orange et les miels dans une casserole à feu doux pour les faire fondre et se mêler. Sitôt mes babas cuits, encore bien chauds, je les arrose de tout le jus d’orange aux miels bien chaud lui aussi (cela facilite l’imprégnation), et je laisse reposer (jusqu’au lendemain pour ma part, je m’y étais prise bien à l’avance, on recommande 8h minimum… Pas de frigo par contre, pour préserver une texture bien moelleuse). On peut retourner les babas à mi-course afin qu’ils s’imprègnent uniformément ; moi, parce que je n’y ai pas pensé, j’ai déclaré que j’appréciais le contraste dans une même bouchée du gâteau bien hydraté et de son jumeau moins juteux… et c’était quand même un peu vrai !

Pour le service, je prélève les suprêmes* des oranges sanguines. Je mêle les yaourts de brebis à la confiture de châtaigne pour en faire une crème onctueuse. Je dresse les assiettes avec un joli baba arrosé de jus, une belle cuillerée de crème de yaourt, des segments d’orange fraîches et un beau marron glacé entier ou en brisures…

 

*Suprêmes d’orange : ce terme qui me fait toujours rêver désigne les quartiers d’agrumes auxquels on a ôté toutes les peaux, y compris les petites membranes qui les séparent. On les prélève en ôtant déjà l’écorce au couteau en taillant légèrement dans les quartiers, puis en découpant au ras de chaque membrane pour les détacher… Euh… quelques images au besoin !

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Blinis de haricots rouges et sauce tomate bien parfumée

Dans la série des légumineuses, je me suis repenchée sur une recette de petits blinis : de minis galettes savoureuses à base de haricots rouges, agrémentées d’une sauce moelleuse elle aussi…

J’aime leur polyvalence : ils sont aussi bien la base d’une assiette végétarienne bien pourvue en protéines (sous forme de galettes ou de burgers avec une sauce tomate bien relevée et accompagnés d’une poêlée de légumes et / ou de crudités…), que des petits toasts élégants à garnir d’une crème d’avocat bien verte pour un contraste alléchant…

 

Ingrédients pour une dizaine de minis blinis :

  • 100g de haricots rouges secs
  • 1 œuf bio
  • romarin, carvi, poudre d’oignon
  • sel gris

Pour la sauce tomate bien parfumée :

  • 300 ml de passata de tomate (sauce tomate nature)
  • 5 gousses d’ail
  • herbes de Provence
  • huile d’olive

Je fais tremper les haricots secs toute une nuit pour faciliter la cuisson. Je les cuis à la vapeur pendant une bonne heure et quart, jusqu’à ce qu’ils soient tendres sans être fondants (je cherche à avoir de la « mâche » sous la dent…).

Une fois refroidis, je les glisse dans mon robot coupe, j’ajoute un œuf moyen, assaisonne avec carvi et romarin pour le parfum merveilleux et la digestion (carminatifs), et de l’oignon poudre dont le parfum séché se marie fort bien à mon goût avec celui des haricots et du romarin, en apportant des saveurs chaudes… Je sale et je mixe relativement finement, de sorte à préserver toutefois des éclats rouges de la peau des haricots.

Je fais chauffer une bonne poêle à crêpe huilée et j’y forme de toutes petites galettes légèrement aplaties ; je les retourne lorsque la pâte est cohérente et ne se fragmente plus, et je laisse dorer tout doucement.

Je confectionne ma sauce tomate : les gousses d’ail grossièrement hachée reviennent doucement à la casserole dans un bon fond d’huile d’olive. J’y verse la passata, je poudre d’herbes de Provence, et je laisse confire le temps que le tout s’imprègne des parfums et prenne une texture riche et gourmande…

Je sers tout chaud, avec une bonne salade verte et une poêlée de légumes de saison… Et, s’il en reste !, nous les savourons tout frais le soir, garnis de crème d’avocat…

 

Astuce : J’en prépare à l’avance les jours de grande motivation, et je les congèle pour en avoir sous la main les soirs de flemme 😉

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Tartinade de lentilles corail au maquereau fumé

Les tartinades à bases de légumineuses sont pratiques et délicieuses : elles se conservent plusieurs jours, servent d’encas, complètent une assiette composée ou une boîte-repas, et peuvent aussi bien se grignoter sur le pouce que s’inviter à un repas plus festif (dips, toasts apéritifs…). Les légumes secs étant disponibles toute l’année, les tartinades telles le houmous sont faciles à prévoir à l’avance…

Cette tartinade de lentilles corail au maquereau fumé est à la fois douce et délicatement relevée. Je la préfère servie sur des feuilles ou fines rondelles de crudités (petites feuilles d’endives toutes fraîches ou concombre quand c’est la saison…) dont la richesse en eau équilibre la texture farineuse due aux lentilles.

 

Pour un gros bocal type pot à confiture :

  • 150g de lentilles corail
  • 1 filet de maquereau fumé (au poivre)
  • 1 gousse d’ail
  • tamari
  • 5-6 gousses de cardamome
  • jus de citron
  • petites endives belles et fraîches

 

La veille ou quelques heures plus tôt, je rince abondamment les lentilles corail dans plusieurs eaux (je les débarrasse ainsi de l’amidon qu’elles dégorgent et qui les ferait coller au fond de la casserole). Je les couvre avec environ 400 ml d’eau et je les fais cuire à feu doux, sans couvercle (gare, ça déborde !!), pendant environ 20 minutes : les lentilles se défont et forment une “purée” grumeleuse. J’égoutte l’excès d’eau et je les laisse refroidir.

Lorsqu’elles sont froides, je les verse dans le bol de mon robot-coupe et j’ajoute le filet de maquereau fumé émietté, l’ail grossièrement haché ou pressé (*la saveur est plus forte ainsi), un filet de tamari et un peu de jus de citron (je prends soin de ne pas “noyer” la préparation avec trop de liquide – si elle est déjà plutôt humide, j’ajuste l’assaisonnement avec du sel plutôt que du tamari et j’ajoute un soupçon de zeste de citron finement râpé).

J’ouvre les gousses de cardamome et je récupère les graines que je broie au suribachi (mortier traditionnel japonais, super pratique avec son fond strié !). Elles rejoignent le reste des ingrédients dans le robot et je mixe jusqu’à obtention d’une texture plus ou moins fine, au goût du jour…

Je garnis une poche à douille cannelée et je dresse d’élégants “shprouts” de tartinade sur mes petites feuilles d’endive toutes fraîches. Non non, pas pour une “grande occasion” : parce que nous le valons bien !

 

*Pour une texture de tartinade un peu plus “moelleuse”, j’ajouterais un peu d’huile bio de première pression à froid (top qualité nutritionnelle !) de colza pour ses précieux oméga 3, ou bien d’olive ou de sésame…

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Crème de tofu aux tomates séchées

J’apprécie beaucoup cette manière détournée de préparer le tofu : on le transforme en une crème bien relevée, comme un fromage frais. En tartine sur du pain grillé (bio !) tout chaud, en quenelle pour rafraîchir et relever un bon potage, en dip où tremper des bâtonnets de légumes… elle s’invite dans toutes les assiettes vite prêtes. Une façon aussi de faire découvrir le tofu “en douceur” aux palais les plus timides… !

 

Pour un gros bocal (type bocal à confiture) :

  • 250g de tofu blanc ferme
  • persil frais
  • gousses d’ail
  • tomates séchées
  • tamari (sauce de soja)
  • huile de colza bio de 1ère pression à froid
  • jus de citron

Quantités : j’aime ce qui est relevé et 2 gousses d’ail pour 250g de tofu me conviennent bien. Je mets environ le 1/3 d’un bouquet de persil + 3 gros pétales de tomates séchées. Si mes tomates séchées sont conservées dans l’huile, je diminue un peu l’huile de colza ajoutée…

 

Je coupe en gros cubes le tofu et le place dans mon robot-coupe. Je hache finement les tiges du persil soigneusement nettoyé, et un peu plus vite fait bien fait les feuilles. Je cisèle aux ciseaux les tomates séchées et tout rejoint le tofu dans la cuve du robot.

J’ajoute un filet d’huile de colza, je sale et aromatise à la fois avec le tamari, puis apporte un peu d’acidité avec le jus de citron (il contribuera qui plus est avec l’huile à mieux conserver la crème de tofu).

Je mixe jusqu’à l’obtention d’une crème légèrement grumeleuse. J’ajoute au besoin un peu d’huile pour rapporter du liant, de l’onctuosité, et j’ajuste l’assaisonnement.

Voilà ! Prête en 5 minutes, elle va nous nourrir plusieurs jours en s’invitant dans nos sandwichs, bentos, ou en composant un encas salé sur le pouce en cas de petit creux…

 

 

Variantes :

On “switche” les ingrédients aromatiques en fonction des envies du moment et on imagine une crème de tofu aux olives, au chorizo, au pesto, au curry, aux algues… On peut d’ailleurs partir d’un tofu fumé ou aromatisé (merci à la petite fée qui m’a soufflé l’idée à Naturellia !!). *J’aime inclure des condiments colorés ou des graines qui vont réveiller le blanc-gris du tofu et le rendre appétissant…

Pour l’huile, j’ai choisi le colza riche en omega 3 car cette variété d’acides gras est rare dans notre alimentation. Parmi les autres huiles bien pourvues on trouve noix, soja, lin, chanvre et cameline. Mais on peut aussi décider d’en choisir une parfumée comme l’huile de sésame toastée, où l’huile de pépin de courge à l’élégante couleur vert-noir…

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Petits moelleux vapeur à la farine de lupin et pépites de chocolat

Chouette les challenges ! ils permettent d’explorer et de faire des découvertes parfois super enthousiasmantes : comment au salon Naturellia proposer une recette sucrée dans le thème des légumineuses, réalisable sans four traditionnel ? Ce fut l’occasion pour moi de redécouvrir et partager avec vous la farine de lupin toute dorée au parfum vanillé, lacté, biscuité… délectable !, et d’expérimenter la cuisson vapeur de la pâtisserie. Résultat : des petits muffins doudounets au moelleux extraordinaire et à la saveur toute douce. “On remet ça ?”

AVERTISSEMENT : le lupin est un des 14 allergènes alimentaires listés en France. Si vous êtes allergique au lupin ou à l’arachide, remplacez la farine de lupin de cette recette par une autre farine savoureuse (châtaigne, sarrasin…).

 

Pour un douzaine de petits moelleux :

  • 200g de farine de blé T80
  • 100g de farine de lupin
  • 100g de sucre complet (rapadura…)
  • 1 sachet de levure chimique
  • 3 œufs
  • 150 ml de lait (végétal, soja vanillé par exemple)
  • 120g de pépites de chocolat noir
  • beurre doux ou graisse végétale (coco…) pour les moules

Pour le décor

  • ½ cc de cacao en poudre

Pour la “crème anglaise” paresseuse

  • crème de soja vanillée (marque Sojade par exemple, en briquette au rayon sec)
  • essence d’orange douce, citron et/ou mandarine
  • un peu de lait (végétal)

 

Je mélange farines, sucre complet et levure dans un grand saladier. Je forme un puits et j’y verse les œufs et le lait de soja vanillé, puis je mêle à la spatule en prenant soin d’éviter les grumeaux. Je réserve une cuillère à soupe de pâte nature pour le décor dans un ramequin, puis j’incorpore les pépites de chocolat noir dans mon saladier.

Je préchauffe l’eau du panier vapeur. Je graisse soigneusement les moules à muffins avec un petit tampon de papier beurré et je les garnis à moitié (ça va gonfler très fort !). Je les place ensuite dans le panier vapeur pour 20-25 min de cuisson (je piquerai à la pointe d’un couteau pour vérifier la cuisson à cœur : si elle ressort sèche, c’est tout bon).

En attendant, je confectionne un cornet à pâtisserie dans un triangle de papier sulfurisé qui me permettra de dessiner sur mes petits muffins. Un petit rappel de la méthode :

J’ajoute une demi-cuillère à café de cacao en poudre dans le ramequin de pâte que j’ai réservée. Je détends éventuellement avec un peu de lait de soja vanillé pour obtenir une texture souple, ni trop ferme, ni trop fluide (elle coincerait ou s’écoulerait de mon cornet). Je garnis le cornet de pâte cacaotée, le referme et coupe au ciseau la petite pointe en laissant une ouverture plus ou moins fine selon l’épaisseur de trait de dessin que je souhaite obtenir.

Bip ! Les muffins sont cuits. Je les retire de la source de vapeur, dessine les décors au cornet et les remets 2 à 5 min pour cuire la pâte du décor (parce qu’elle contient de la levure elle aussi, elle gonfle pour donner un dessin en relief…).

Bip ! Je démoule les petits muffins et les laisse refroidir sur une grille.

Pendant ce temps, je confectionne en deux coup de cuillère à pot une “crème anglaise” paresseuse et savoureuse : je détends de la crème dessert au soja vanillée avec un peu de lait végétal et j’ajoute précautionneusement quelques gouttes d’essence d’agrume (l’arôme des essences est puissant, je mets environ 2-3 gouttes grand maximum pour 250g de crème).

Je sers mes petits muffins doux comme d’adorables petits coussins avec leur coulis parfumé… réconfort assuré !

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Falafels de pois chiches croustillants et petite sauce fraiche au yaourt

J’adoooooooore les falafels ! C’est une recette libanaise traditionnelle de boulettes de pois chiches épicées que l’on peut servir dans un pain pita avec de la salade verte, et surtout la petite sauce au yaourt toute fraîche qui donne un contraste chaud/froid absolument irrésistible…

J’ai rapidement compris que, si je voulais en consommer autant que j’en avais envie sans me ruiner en traiteur, j’avais intérêt à apprendre à les faire moi-même. C’est chose faite ! Avec quelques adaptations dont une pré-cuisson à la vapeur qui donne de la tenue aux petites pièces façonnées et leur évite de se désagréger au moment de les dorer à la poêle.

Je les confectionne en quantité et les mets au congélateur après cuisson vapeur pour en sortir à l’envie : dorés en 5min à la poêle, il font un mets pratique, nutritif et super délicieux !

 

 Pour les falafels (une petite vingtaine de pièces) :

  • 200g de pois chiches secs
  • 150g de tahin (purée de sésame, facilement accessible en magasin bio)
  • 3 gousses d’ail
  • environ 30g d’huile d’olive
  • les 2/3 d’un bouquet de persil
  • Epices : cumin + coriandre + carvi + anis vert*
  • environ 20g de jus de citron
  • environ 10g de tamari
  • 25g de graines de sésame complet

 Pour la sauce au yaourt :

  • yaourt brassé environ 400g
  • jus de citron
  • tamari ou shoyu (sauce de soja)
  • paprika

*Epices : préférez-les en graines plutôt qu’en poudre, leur saveur fraichement moulue est beaucoup plus intense et vivifiante !

 

Je fais tremper les pois chiches une nuit. Je les mixe au robot-coupe avec l’ail, le persil et le tahin puis transvase le tout dans un saladier. Je broie mes épices au suribachi (mortier strié très pratique) et les ajoute ainsi que les graines de sésame (entières, elles vont apporter un petit croquant supplémentaire). J’assaisonne avec le jus de citron et le tamari, touuuuuuuuuuuuut doucement pour ne pas liquéfier ma préparation (je dois obtenir une pâte qui se façonne à la cuillère). J’ajoute l’huile d’olive jusqu’à obtenir une consistance ni trop souple, ni trop ferme. Je goûte et rectifie l’assaisonnement en sel et jus de citron.

C’est le moment de façonner les falafels : je fais des quenelles à l’aide de deux cuillères à soupe, en les façonnant comme une grosse amande à trois faces… Une petite vidéo peut-être : https:/www.youtube.com/watch?v=QTwdXTPxufk

Et hop ! Première cuisson des falafels au panier vapeur pendant 15 min : les pois chiches cuisent à cœur, la préparation se solidarise et sera plus facile à poêler. Je prépare pendant ce temps une petite sauce au yaourt toute fraîche, en assaisonnant le yaourt nature avec du jus de citron, un peu de sel ou de sauce de soja, et je réserve le paprika pour le saupoudrer au dernier moment : c’est sa couleur rouge peps contrastante qui m’intéresse pour le visuel…

Je passe les falafels pré-cuits à la poêle dans ce qu’il faut d’huile d’olive pour les faire dorer et les rendre croustillants.

Je dévore ces petites merveilles chaudes, trempées dans le yaourt frais, et je “fais glisser” avec une bonne salade verte !

Animation cuisine au salon Naturellia les 4, 5 et 6 décembre : les légumineuses passent à table !

J’ai le plaisir cette année d’animer les ateliers cuisine du salon NATURELLIA, le salon des produits bio et naturels, qui se tiendra à La Roche sur Foron les 4, 5 et 6 décembre 2015 !

Je vous propose une exploration savoureuse au sein de la grande famille des légumineuses : finies les purées de pois cassés verdâtres et pas glamour, nous allons mixer, épicer, faire germer et transformer ces fantastiques petites graines en blinis, gâteaux moelleux et dips colorés !

Au programme des réjouissances :

VENDREDISAMEDIDIMANCHE
11h00Crème de tofu aux tomates séchées et tartinade de lentilles corail au maquereau fuméFalafels de pois chiches croustillants et petite sauce onctueuse au yaourt
14h30Petits moelleux vapeur à la farine de lupin et pépites de chocolatPetits moelleux vapeur à la farine de lupin et pépites de chocolatBlinis moelleux aux haricots rouges et coulis de tomate
16h00Crème de tofu aux tomates séchées et tartinade de lentilles corail au maquereau fuméFalafels de pois chiches croustillants et petite sauce onctueuse au yaourtPetits moelleux vapeur aux pépites de chocolat et farine de lupin

Les ingrédients pourront varier quelque peu en fonction des denrées bio disponibles 😉

Les ateliers sont gratuits, il vous suffit de vous inscrire à votre arrivée au salon (les places sont limitées, mais il y aura toujours moyen de déguster !). Naturellia propose cette année un tarif d’entrée très sympa de 2€, dont 1€ sera reversé à Green Cross France & Territoires, association engagée dans les problématiques environnementales concernant notamment la gestion de l’eau.

Pour être plus éco-responsable, les recettes ne seront pas imprimées sur papier : vous pourrez les retrouver sur le blog au cours des semaines à venir, mais elles sont si simples que vous les retiendrez facilement !

Je me réjouis de vous accueillir, de partager, de savourer et d’échanger autour de ces jolies journées que nous vous mitonnons ! A bientôt avec plaisir !

 

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Rillettes d’algues fraîches aux graines croquantes

Cela faisait longtemps que je n’avais pas préparé les algues fraîches “en tartare”, où l’assaisonnement citronné, les herbes séchées et la note soufrée des cébettes équilibre leur saveur douce-iodée. J’ai été surprise de la joie que les tranches de pain chaud croustillant dont je les tartine m’ont procuré en m’offrant une alternative très “légume” aux houmous de légumes secs ou aux rillettes de volaille quand j’ai faim de quelque chose de plus frais et de plus vert. Leur préparation n’est pas si compliquée : après un bon rinçage, elles sont vite émincées et assaisonnées. J’en remplis deux grands bocaux qui se conservent facilement une semaine, et où je pioche allègrement pour ajouter à mes soupes, salades, assiettes composées, ou pour un petit encas salé…

 

Ingrédients :

  • 3 barquettes d’algues fraîches panachées (je les trouve au rayon frais en magasin bio) – ma pêche du jour : dulse, wakamé et haricots de mer
  • Oignons cébettes si c’est la saison ou en l’occurrence oignons blancs et échalotes
  • Jus de citron
  • Huile de colza bio de première pression à froid
  • Huile de sésame toastée
  • Sel ou tamari
  • Herbes séchées : coup de cœur pour “La Belle Poissonnière”, mélange aromatique de fenouil, aneth, thym citronné, estragon et bleuet, cultivé, récolté et séché avec amour par Cédrick et Marion de La Belle Verte à SCIENTRIER.
  • Petites graines qui croquent : tournesol et sésame complet.

Quantités : pour 3 barquettes d’environ 120g d’algues fraîches, j’ai ajouté trois petits oignons blancs et deux belles échalotes. J’en rajoute éventuellement en fin d’assaisonnement pour que la saveur soufrée soit bien représentée.

Atelier nettoyage :

Je rince chaque variété d’algue dans plusieurs eaux pour les dessaler. J’insiste un peu plus avec les haricots de mer qui retiennent davantage le sel et m’ont déjà joué des tours ! J’en profite pour ôter s’il y en a les tout petits coquillages qui s’y sont cachés, et les “pieds”, sorte de “racines” un peu dures, de l’algue dulse s’il en reste. Je les essore très soigneusement en les pressant entre mes mains.

Atelier découpe :

J’émince la dulse au couteau en morceaux moyens et les glisse dans mon robot-coupe. J’ôte la nervure centrale des wakamés, et j’émince en morceaux moyens les feuilles qui rejoignent la dulse. J’émince ensuite les haricots de mer en petits dés qui donneront une texture un peu “géométrique” sur la langue. J’émince plus finement les nervures centrales des wakamés car elles sont un peu plus “caoutchouc” à mastiquer ! Je coupe oignons et échalotes en gros morceaux et ils rejoignent les algues dans le robot où je finis de les hâcher.

Atelier assaisonnement :

Algues, échalotes et oignons émincés se rassemblent dans un grand saladier où je les arrose de jus de citron, les parsème d’herbes parfumées, les crible de graines de sésame et tournesol et les enrobe d’huiles : colza pour les omega 3, sésame toasté pour sa saveur gourmande. L’huile va faciliter la conservation, je dose de sorte à enrober les algues sans les noyer. Je vérifie l’assaisonnement, rectifie l’acidité, les herbes, la saveur salée si besoin en ajoutant du sel ou bien du tamari si ma préparation n’est pas trop juteuse ; j’ajoute oignon ou échalote hachée si la saveur soufrée n’est pas assez représentée.

Je remplis des bocaux et je conserve au frigo.

Cet après-midi les rillettes d’algues m’ont fait une bonne collation salée, et ce soir une bonne cuillerée viendra verdir un plat de tagliatelles à la crème et au saumon fumé…

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Mangeurs libres

Le complexe de la soupe en brique

On me demande souvent ce que je pense de la soupe en brique à acheter toute prête. Derrière cette question, j’entends, outre des préoccupations nutritionnelles, la culpabilité de ne pas faire une soupe soi-même, en lien avec l’injonction “pour être une bonne mère / un bon père / épouse / conjoint… il faut faire une cuisine maison”.

Avant tout, être bien dans ses baskets :

C’est normal après des journées harassantes ou quand on n’aime vraiment pas cuisiner d’avoir envie de recourir à des solutions qui facilitent la vie. C’est permis ! Reconnaître ses besoins et les assumer, ça pose, ça déculpabilise, et on retrouve de la sérénité.

Qualité nutritionnelle de ces produits tout faits ?

Ca dépend : on trouve le plus intéressant comme le moins nutritif, les potages mijotés proches de ceux qu’on trouverait à la maison comme les soupes, certes sans conservateurs (la loi l’interdit), mais largement additionnées d’arômes, épaississants, exhausteurs de goût… (voir l’article de Sandra LORENZO publié sur le HuffPost suite à la diffusion sur France5 du documentaire “La soupe, quel potage!”). Une meilleure qualité nutritionnelle (et souvent aussi gustative) a un coût. Comparez et faites-vous votre idée.

Comment choisir ?

Il y aura toujours des soirs où la soupe toute prête nous procurera un plaisir fou : plaisir pour la tête (“je prends soin de moi en ménageant mes efforts”), plaisir pour les sens parce qu’on aura choisi un produit à notre goût… Et puis il y aura des moments où nos sens vont nous dire que non, là on ne se régale pas, que la soupe toute prête a un goût amer, ou standard dont on se lasse…

C’est notre plaisir qui nous guide, être à son écoute c’est entendre ce qui nous convient ou ne nous convient pas. Avoir envie de se faire plaisir, c’est pouvoir mettre en œuvre des ressources avec motivation. Ces quelques euros de plus qu’on investit dans une soupe plus chère et plus satisfaisante ne nous coûtent plus alors autant, les quelques minutes qu’on consacre à préparer une soupe soi-même deviennent un plaisir (“je prends soin de moi en préparant quelque chose à mon goût”).

Ni bon ni mauvais en soi, l’aliment doit venir répondre à nos besoins, besoins des sens, du corps, de la tête et du cœur. Être au contact de ses besoins, percevoir les priorités en se laissant guider par le plaisir, c’est être un mangeur libre, autonome et bien dans ses baskets !

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Recettes Recettes salées

Tourte potimarron-champignons bleu à la farine de châtaigne

Ma madeleine de Proust en ce moment, c’est la tourte au Roquefort de ma mère : deux couches de pâte gourmande qui font l’écrin de lamelles de champignons et pommes de terre rehaussées d’une émiettée de Roquefort. Les pommes de terre cela dit ne m’ont pas tentée ce soir-là, et j’ai fait une variante avec du potimarron à la texture tout aussi gourmande et de la farine de châtaigne pour une pâte aux réjouissantes saveurs d’automne…

 

Pour la pâte :

  • 2/3 de farine de blé semi-complète
  • 1/3 de farine de châtaigne
  • Huile d’olive
  • Graines de lin blond
  • Sel

Quantités : je dois en faire suffisamment pour garnir le moule et poser une couche de pâte au-dessus de la préparation. Si j’en fais trop, je fabrique des petits crackers avec les chutes.

Pour l’appareil et la garniture :

  • 1 tout petit potimarron
  • des champignons de Paris frais
  • une barquette de tofu soyeux
  • une tranche de fromage bleu ou de Roquefort
  • 1 œuf

La petite concassée de tomates qui accompagne :

  • tomates fraîches
  • ail
  • sel
  • huile d’olive

 

Je confectionne une pâte gourmande avec un tiers de farine de châtaigne et deux tiers de farine de blé qui apporte de la tenue et équilibre la saveur très prononcée de la châtaigne. Je mêle mes farines avec le sel et des graines de lin blond (je veux qu’elles apportent un léger croquant) et j’imprègne légèrement d’huile d’olive pour obtenir un “sable” à peine humide. J’ajoute de l’eau très progressivement pour former une boule de pâte qui se détache des parois du saladier sans coller. Je laisse reposer mon pâton protégé d’un film alimentaire pour qu’il ne sèche pas.

Je brosse les résidus de terre du potimarron sous un filet d’eau, je l’ouvre en deux avec un grand couteau bien affuté et je retire les graines à la cuillère. Je le coupe en fines lamelles et je le fais pré-cuire à la vapeur jusqu’à l’attendrir à peine.

J’ôte les bouts terreux des queues de champignons, je les lave sous un filet d’eau et les éponge délicatement. Je les coupe en lamelles et je les garde de côté.

Je mixe au robot-blender la barquette de tofu soyeux avec l’œuf et le fromage bleu (je n’ajoute pas de sel, la saveur me convient comme ça).

J’étale ensuite une bonne moitié de pâte au rouleau à pâtisserie, je fonce le moule à tarte en laissant bien dépasser sur les bords, puis je pique rageusement le fond à la fourchette pour éviter les bulles d’air (défoulement garanti ;-)). Je répartis les lamelles de potimarron et je nappe d’une première couche de crème au bleu. Je répartis ensuite les lamelles de champignons crus et je nappe avec le restant de crème. Je pose le deuxième pâton de pâte finement étalée par-dessus, je soude bien les bords avec le fond et je décide de ne pas les égaliser, de les laisser retomber vers l’intérieur et donner à ma tourte un petit air “rustique”. Je perfore la pâte au-dessus en quelques endroits pour permettre à la vapeur de s’échapper sans qu’elle n’invente par elle-même un passage là où ça ne m’arrangerait pas… Je dore la pâte à l’œuf battu avec un peu d’eau, je fais quelques dessins à la pointe d’un couteau (très motivée ce soir par l’esthétique !) et j’enfourne mon trésor dans le four préchauffé à 160°C en mode “air pulsé” (petit ventilateur qui tourne) pour 45min de cuisson.

Je sais que la saveur de la tourte sera très douce et que la texture sera “pâteuse, j’ai envie d’apporter de l’humidité et du peps avec une petite sauce relevée. Je prépare une concassée de tomates avec des tomates fraîches découpées en petits dés, revenues dans un fond d’huile d’olive avec quelques gousses d’ail pressées et pincées de sel.

La belle part de tourte réconfortante avec la petite sauce à la couleur et saveur “punchy” réveille les yeux et les papilles.